Pour justifier cette proposition de prolonger l’homologation du glyphosate, sous conditions, la Commission européenne s’appuie sur deux avis scientifiques. Celui de l’EFSA, l’autorité européenne de sécurité des aliments, qui estime que l’herbicide ne présente pas de « domaine de préoccupation critique » pour l’homme, l’animal et l’environnement. Et celui de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA), pour qui les preuves scientifiques disponibles ne permettent pas de classer le glyphosate comme cancérogène.
Des États déjà prêts à voter contre
Des avis qui ne convainquent pas, sans surprise, les opposants au glyphosate. Ni une partie des États membres de l’Union. L’Allemagne a ainsi déjà annoncé qu’elle votera contre l’homologation en l’état, comme l’Autriche ou le Luxembourg. Des pays comme la Belgique ou les Pays-Bas ont prévu de s’abstenir.
Alors que le vote se joue à la majorité qualifiée (55 % des États membres, 65 % de la population de l’UE), les débats en amont sont tendus. Sans majorité qualifiée, un comité d’appel sera convoqué et il faudra une nouvelle réunion en novembre. À moins que le vote prévu ce vendredi 13 octobre ne soit finalement reporté, faute de consensus.
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