Marc Galan, votre nouvel ouvrage « Aube », nouveau volume de la saga historique que vous consacrez à l’Europe. Pouvez-vous livrer des éléments de votre motivation pour cette aventure littéraire ?
Volontiers. Cela remonte à l'époque où je me préparais à faire une thèse sur les personnages mythologiques indo-européens dans la bande dessinée, et particulièrement les comics. La mort de mon directeur de thèse a aussi été la mort de cette thèse, puisque son successeur a jugé le sujet indigne et m'a invité à recommencer à zéro. J'ai donc mis mes ambitions universitaires sous le boisseau, mais j'ai commencé à accumuler des notes, en complément de celles déjà prise, au cas où... et je me rendu compte que tout cela constituait un formidable matériel romanesque. Et c'est ainsi qu'AUBE est né.
Alors que la guerre économique fait rage et à l’heure du chacun pour soi, que nous apprend d’essentiel votre ouvrage su l’Europe ?
J'essaie de montrer, sur le mode du roman, que tous les peuples d'Europe, de par leurs racines, participent d'un destin commun. J'invente un "roman européen" où j'héroïse quelque peu nos ancêtres - mais écrirait-on un roman, surtout aussi foisonnant, si on avait pas quelque admiration et affection pour ses personnages. Je me suis inspiré des classiques de l'heroic fantasy, mais en supprimant la fantasy et en y rajoutant tout ce que les recherches archéologiques ont pu nous apprendre sur le monde d'il y a 5000 ans. J'appelle ça Heroic-realism. On ne saura jamais ce qui s'est passé, mais ça peut s'être passé comme ça.
Dans cette perspective historique quel enjeu représente la période que nous vivons pour l’avenir de l’Europe et de l’Humanité ?
L'Europe, telle qu'elle est maintenant, est l'aboutissement d'un très long processus. Nous avons vécu au cours des millénaires diverses tentatives d'unification, parfois inconscientes. Divers peuples, tels les Celtes, puis les Germains, se sont répandus sur tout le continent, et au-delà. Et il y a eu des tentatives d'empire, qui ont commencé avec Alexandre... ces tentatives n'étaient pas pacifiques, mais il y avait à coté la diffusion d'une culture, souvent celle du vainqueur, mais parfois une synthèse de celle du vainqueur et du vaincu.
La période actuelle est, pour l'Europe, conflictuelle à bas bruit. Un partie de la population croit à l'Europe, l'autre pas du tout. Certains se demandent où elle va. Or, il est évident que si l'Europe ne s'affirme pas, elle risque de rater le train de l'histoire. Face à des concurrents redoutables, elle doit affirmer sa prééminence dans ses domaines d'excellence et refuser de jouer les bisounours au niveau commercial. L'Europe respecte trop souvent les lois de l'OMC face à des concurrents qui n'en ont que faire ou les instrumentalisent à leur profit. Cette période est celle où doit se définir, du moins sur le plan économique, un gouvernance européenne. Ariane, Airbus sont des réussites. Ne les gâchons pas par angélisme.
Volontiers. Cela remonte à l'époque où je me préparais à faire une thèse sur les personnages mythologiques indo-européens dans la bande dessinée, et particulièrement les comics. La mort de mon directeur de thèse a aussi été la mort de cette thèse, puisque son successeur a jugé le sujet indigne et m'a invité à recommencer à zéro. J'ai donc mis mes ambitions universitaires sous le boisseau, mais j'ai commencé à accumuler des notes, en complément de celles déjà prise, au cas où... et je me rendu compte que tout cela constituait un formidable matériel romanesque. Et c'est ainsi qu'AUBE est né.
Alors que la guerre économique fait rage et à l’heure du chacun pour soi, que nous apprend d’essentiel votre ouvrage su l’Europe ?
J'essaie de montrer, sur le mode du roman, que tous les peuples d'Europe, de par leurs racines, participent d'un destin commun. J'invente un "roman européen" où j'héroïse quelque peu nos ancêtres - mais écrirait-on un roman, surtout aussi foisonnant, si on avait pas quelque admiration et affection pour ses personnages. Je me suis inspiré des classiques de l'heroic fantasy, mais en supprimant la fantasy et en y rajoutant tout ce que les recherches archéologiques ont pu nous apprendre sur le monde d'il y a 5000 ans. J'appelle ça Heroic-realism. On ne saura jamais ce qui s'est passé, mais ça peut s'être passé comme ça.
Dans cette perspective historique quel enjeu représente la période que nous vivons pour l’avenir de l’Europe et de l’Humanité ?
L'Europe, telle qu'elle est maintenant, est l'aboutissement d'un très long processus. Nous avons vécu au cours des millénaires diverses tentatives d'unification, parfois inconscientes. Divers peuples, tels les Celtes, puis les Germains, se sont répandus sur tout le continent, et au-delà. Et il y a eu des tentatives d'empire, qui ont commencé avec Alexandre... ces tentatives n'étaient pas pacifiques, mais il y avait à coté la diffusion d'une culture, souvent celle du vainqueur, mais parfois une synthèse de celle du vainqueur et du vaincu.
La période actuelle est, pour l'Europe, conflictuelle à bas bruit. Un partie de la population croit à l'Europe, l'autre pas du tout. Certains se demandent où elle va. Or, il est évident que si l'Europe ne s'affirme pas, elle risque de rater le train de l'histoire. Face à des concurrents redoutables, elle doit affirmer sa prééminence dans ses domaines d'excellence et refuser de jouer les bisounours au niveau commercial. L'Europe respecte trop souvent les lois de l'OMC face à des concurrents qui n'en ont que faire ou les instrumentalisent à leur profit. Cette période est celle où doit se définir, du moins sur le plan économique, un gouvernance européenne. Ariane, Airbus sont des réussites. Ne les gâchons pas par angélisme.
" Peut-on être un roi triomphant et un homme malheureux ? »
Bien sûr, comme on peut être un roi vertueux et un monarque exécrable, et vice versa. C'est la fameuse règle "vices privés, vertus publics", ou la théorie des deux corps du roi... Même si l'on confond de plus en plus l'homme et l'oeuvre. Ce sont des truismes, mais comment en dire plus sans "spoiler" les livres suivants.
Bien sûr, comme on peut être un roi vertueux et un monarque exécrable, et vice versa. C'est la fameuse règle "vices privés, vertus publics", ou la théorie des deux corps du roi... Même si l'on confond de plus en plus l'homme et l'oeuvre. Ce sont des truismes, mais comment en dire plus sans "spoiler" les livres suivants.
Marc Galan