Dans son ouvrage intitulé « Enfance placée et service public » publié fin 2021 aux Presses universitaires du Septentrion, Nadia Beddiar, professeure en droit public, analyse l’évolution de la prise en charge des mineurs au sein des établissements d’hébergement de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) en se penchant sur le sens et le contenu des droits de l’usager au sein de la réglementation de cette administration.
Les acteurs de la protection des droits de l’enfant
Conformément à ses engagements internationaux et conscient de l’horreur de la Seconde Guerre mondiale, l’État français s’est doté d’un instrument particulier visant à protéger l’enfant de justice et l’enfant en danger, une administration publique spécifique : l’Éducation surveillée, devenue en 1990, la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ). Ainsi, la protection des enfants, la réponse à leurs besoins et, dans une dynamique juridique, la garantie de leurs droits fondamentaux sont inscrites dans l’essence de cette administration. Ces missions sont également celles des départements qui œuvrent en matière de protection des enfants en danger, à travers les services de l’aide sociale à l’enfance.