Le 11 juin 2012, le Los Angeles Times publiait un article intitulé « Could the end be near for Occupy Wall Street movement » (La fin est-elle proche pour le mouvement Occupy Wall Street ?). Pour le célèbre quotidien américain, le mouvement contestataire a été évacué médiatiquement et se trouve ainsi maintenant « hors de vue ».
Alors qu’il suscitait une forte adhésion, le message du mouvement Occupy qui se voulait celui des 99 % contre les 1 % ne remporte plus le même succès auprès de la population. En avril 2012 par exemple, plus d’un tiers des Américains disaient avoir une opinion négative à l’égard du mouvement alors que seulement un quart manifestait une opinion positive. Un score désormais comparable en proportion à celui du mouvement conservateur Tea Party rappelle le L.A. Times.
Pour le quotidien de Los Angeles en effet, les manifestations contre l’OTAN et d’autres mouvements de protestation ont simplement volé la vedette à Occupy. Y aurait-il un marché médiatique de la contestation sociale ? La réponse à cette question est sans aucun doute positive et le L.A. Times préconise d’ailleurs le « rebranding » comme une solution indiquée pour ce mouvement en perte de visibilité.
Dans sa quête de renouveau, Occupy Wall Street est toutefois très handicapée par son histoire et sa nature même. Comme l’explique le L.A. Times, le mouvement est désormais associé aux confrontations avec la police. Parfois violents, ces affrontements sont répulsifs pour l’opinion publique. Mais la capacité de se renouveler de Occupy est également très limitée par son absence de hiérarchie et de leadership.
Si Occupy Wall Street constitue un phénomène social contemporain aussi intéressant, c’est qu’il a porté sur internet les principes d’une contestation inspirée de l’anarchisme pour enfin mieux diffuser son message sur la place publique. Le mouvement se veut ainsi dépourvu de structure et exclusivement animé par les contributions spontanées de ses membres un peu à la manière dont fonctionnerait un forum sur internet donc chaque ligne publiée serait relayée sur les grandes chaînes et journaux nationaux.
Après 9 mois d’existence, le mouvement Occupy a su médiatiser une opinion alternative et envoyer un message fort au pouvoir politique américain en faveur de la transparence et de la démocratie. Réceptionné favorablement par les plus hautes instances politiques américaines et le Président Obama lui-même, le message d’Occupy se fait toutefois aujourd’hui moins percutant. Expulsé du Zucotti parc en novembre 2011, le mouvement a depuis subsisté à la force des confrontations avec la police. N’étant plus au sommet de sa légitimité et de son potentiel de représentation, Occupy Wall Street semble aujourd’hui avoir besoin d’une impulsion, d’une nouvelle dynamique pour justifier son existence et se perpétuer. Mais la forme même de ce mouvement rejetant la hiérarchie laisse planer le doute sur sa capacité à réagir de cette façon : la spontanéité anarchique d’Occupy a fait la force et l’identité de ce mouvement, elle pourrait aujourd’hui en être la principale vulnérabilité.
Alors qu’il suscitait une forte adhésion, le message du mouvement Occupy qui se voulait celui des 99 % contre les 1 % ne remporte plus le même succès auprès de la population. En avril 2012 par exemple, plus d’un tiers des Américains disaient avoir une opinion négative à l’égard du mouvement alors que seulement un quart manifestait une opinion positive. Un score désormais comparable en proportion à celui du mouvement conservateur Tea Party rappelle le L.A. Times.
Pour le quotidien de Los Angeles en effet, les manifestations contre l’OTAN et d’autres mouvements de protestation ont simplement volé la vedette à Occupy. Y aurait-il un marché médiatique de la contestation sociale ? La réponse à cette question est sans aucun doute positive et le L.A. Times préconise d’ailleurs le « rebranding » comme une solution indiquée pour ce mouvement en perte de visibilité.
Dans sa quête de renouveau, Occupy Wall Street est toutefois très handicapée par son histoire et sa nature même. Comme l’explique le L.A. Times, le mouvement est désormais associé aux confrontations avec la police. Parfois violents, ces affrontements sont répulsifs pour l’opinion publique. Mais la capacité de se renouveler de Occupy est également très limitée par son absence de hiérarchie et de leadership.
Si Occupy Wall Street constitue un phénomène social contemporain aussi intéressant, c’est qu’il a porté sur internet les principes d’une contestation inspirée de l’anarchisme pour enfin mieux diffuser son message sur la place publique. Le mouvement se veut ainsi dépourvu de structure et exclusivement animé par les contributions spontanées de ses membres un peu à la manière dont fonctionnerait un forum sur internet donc chaque ligne publiée serait relayée sur les grandes chaînes et journaux nationaux.
Après 9 mois d’existence, le mouvement Occupy a su médiatiser une opinion alternative et envoyer un message fort au pouvoir politique américain en faveur de la transparence et de la démocratie. Réceptionné favorablement par les plus hautes instances politiques américaines et le Président Obama lui-même, le message d’Occupy se fait toutefois aujourd’hui moins percutant. Expulsé du Zucotti parc en novembre 2011, le mouvement a depuis subsisté à la force des confrontations avec la police. N’étant plus au sommet de sa légitimité et de son potentiel de représentation, Occupy Wall Street semble aujourd’hui avoir besoin d’une impulsion, d’une nouvelle dynamique pour justifier son existence et se perpétuer. Mais la forme même de ce mouvement rejetant la hiérarchie laisse planer le doute sur sa capacité à réagir de cette façon : la spontanéité anarchique d’Occupy a fait la force et l’identité de ce mouvement, elle pourrait aujourd’hui en être la principale vulnérabilité.