Le code de l'honneur
C'est en 2010 que Gallimard publiait la traduction de "The Honor Code", ouvrage sur la réflexion d’Appiah, concernant les révolutions morales. Et c'est pour répondre à la question de ce que pensent les individus lorsqu'ils engagent une révolution qu'Appiah a écrit cet ouvrage. Selon lui, il y a matière à s'interroger lorsque des individus s'engagent dans une révolution, la question prédominante étant : À quoi pensons-nous ? Ainsi, Appiah a mené l'enquête pour déterminer quels sont les moteurs des révolutions morales, ceux qui poussent les individus à passer à l'acte.
L'hypothèse de nouveaux arguments moraux
De son enquête, Appiah tirera deux hypothèses concernant les moteurs d'une révolution morale. Selon sa première hypothèse, l'existence du sentiment qui pousse à la révolution morale, date de bien avant le changement de comportement moral. Appiah met ainsi en évidence une dualité sentimentale qui au moment de la prise d'ascendant d'un sentiment enfoui, sur celui qui était la base comportementale jusqu'alors, déclenche le processus de révolution morale. Il s'agit donc d'une prise d'ascendant d'un sentiment collectif sur un autre, et de manière spontanée, ce qui a l'effet d'une véritable bombe morale. Induit par de nouveaux arguments moraux, cette transformation se traduit par un changement radical du comportement moral.
Le rôle de l'honneur comme deuxième hypothèse
Appiah met en exergue longuement dans son ouvrage le rôle de l'honneur comme moteur des révolutions morales. Selon lui, l'honneur équivaut au droit au respect, un respect qui peut être de différentes natures, car peut être un critère d'évaluation face aux standards de valeurs, ou un critère de comportement issu d’une reconnaissance. Admiration ou reconnaissance, le respect renvoie à différents degrés d'honneur selon la façon dont il est appréhendé. Le droit au respect en tant qu'être humain en est un exemple, car induit la notion de dignité humaine. Ainsi, différents types de respects traduisent différents types et degrés d’honneur.
Les degrés de l’honneur
De la dualité sentimentale en passant par les types de respect, Appiah attribue une grande importance à l’honneur dans les révolutions morales, et ce, quel que soit le degré d’honneur. On distingue tout d’abord l’honneur compétitif, qui lui, est une question de respect/reconnaissance, et dont les différents niveaux d’appréhension sont acceptés par le sentiment de base comportementale. Puis on distingue l’honneur des « pairs », qui lui renvoie à un sentiment de tout ou rien. Et c’est sur cet aspect de l’honneur qu’Appiah consacre la majorité de son livre, car c’est dans cet honneur des « pairs » que le moteur des révolutions morales se trouve, selon lui. En effet, selon Appiah, une révolution morale se traduit par un changement rapide du comportement moral et des sentiments. Un changement radical donc, induit par le principe de l’honneur des pairs. C’est donc sur ce principe qu’Appiah explique la nature même des révolutions morales.
C'est en 2010 que Gallimard publiait la traduction de "The Honor Code", ouvrage sur la réflexion d’Appiah, concernant les révolutions morales. Et c'est pour répondre à la question de ce que pensent les individus lorsqu'ils engagent une révolution qu'Appiah a écrit cet ouvrage. Selon lui, il y a matière à s'interroger lorsque des individus s'engagent dans une révolution, la question prédominante étant : À quoi pensons-nous ? Ainsi, Appiah a mené l'enquête pour déterminer quels sont les moteurs des révolutions morales, ceux qui poussent les individus à passer à l'acte.
L'hypothèse de nouveaux arguments moraux
De son enquête, Appiah tirera deux hypothèses concernant les moteurs d'une révolution morale. Selon sa première hypothèse, l'existence du sentiment qui pousse à la révolution morale, date de bien avant le changement de comportement moral. Appiah met ainsi en évidence une dualité sentimentale qui au moment de la prise d'ascendant d'un sentiment enfoui, sur celui qui était la base comportementale jusqu'alors, déclenche le processus de révolution morale. Il s'agit donc d'une prise d'ascendant d'un sentiment collectif sur un autre, et de manière spontanée, ce qui a l'effet d'une véritable bombe morale. Induit par de nouveaux arguments moraux, cette transformation se traduit par un changement radical du comportement moral.
Le rôle de l'honneur comme deuxième hypothèse
Appiah met en exergue longuement dans son ouvrage le rôle de l'honneur comme moteur des révolutions morales. Selon lui, l'honneur équivaut au droit au respect, un respect qui peut être de différentes natures, car peut être un critère d'évaluation face aux standards de valeurs, ou un critère de comportement issu d’une reconnaissance. Admiration ou reconnaissance, le respect renvoie à différents degrés d'honneur selon la façon dont il est appréhendé. Le droit au respect en tant qu'être humain en est un exemple, car induit la notion de dignité humaine. Ainsi, différents types de respects traduisent différents types et degrés d’honneur.
Les degrés de l’honneur
De la dualité sentimentale en passant par les types de respect, Appiah attribue une grande importance à l’honneur dans les révolutions morales, et ce, quel que soit le degré d’honneur. On distingue tout d’abord l’honneur compétitif, qui lui, est une question de respect/reconnaissance, et dont les différents niveaux d’appréhension sont acceptés par le sentiment de base comportementale. Puis on distingue l’honneur des « pairs », qui lui renvoie à un sentiment de tout ou rien. Et c’est sur cet aspect de l’honneur qu’Appiah consacre la majorité de son livre, car c’est dans cet honneur des « pairs » que le moteur des révolutions morales se trouve, selon lui. En effet, selon Appiah, une révolution morale se traduit par un changement rapide du comportement moral et des sentiments. Un changement radical donc, induit par le principe de l’honneur des pairs. C’est donc sur ce principe qu’Appiah explique la nature même des révolutions morales.