Retour sur une réputation en demi-teinte
Dans l’opinion commune, le secteur de l’automobile n’est pas considéré comme le secteur le plus vertueux. « Le dieselgate » avec des entreprises comme Volkswagen soupçonnées de truquer leurs moteurs pour être en conformité en termes de normes de pollution,ou encore l’accumulation des plans sociaux ne laisse pas, aux yeux des consommateurs, une belle image des constructeurs automobiles
Plus largement, si la voiture est considérée comme le mode de déplacement le plus pratique, elle subit néanmoins de nombreuses critiques amenant certains courants idéologiques à remettre en cause sa pertinence. Sa dépendance envers les énergies fossiles (les transports dépendent à 97% du pétrole) et son atteinte à la biodiversité (1) constituent les arguments les plus courants.
Paradoxalement à cela, la mobilité étant devenue une dimension sociale fondamentale et un enjeu d’égalité entre tous les citoyens –aisés ou défavorisés, urbains ou ruraux-, les constructeurs ont pris conscience de l’importance du rôle qu’ils avaient à jouer. Pour ce faire, la plupart d’entres eux ont fait le choix de la mise en place d’une politique RSE socialement responsable et écologiquement soutenable.
Retour sur la RSE
La Responsabilité Sociale des Entreprises a pour ambition « l’intégration volontaire des préoccupations sociales et écologiques des entreprises à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes (2)». La RSE est une méthode de gouvernance reconnue et partagée mondialement sous une norme commune appelée ISO 26000. Cette dernière se décline à travers sept dimensions centrales à savoir :
Dans l’opinion commune, le secteur de l’automobile n’est pas considéré comme le secteur le plus vertueux. « Le dieselgate » avec des entreprises comme Volkswagen soupçonnées de truquer leurs moteurs pour être en conformité en termes de normes de pollution,ou encore l’accumulation des plans sociaux ne laisse pas, aux yeux des consommateurs, une belle image des constructeurs automobiles
Plus largement, si la voiture est considérée comme le mode de déplacement le plus pratique, elle subit néanmoins de nombreuses critiques amenant certains courants idéologiques à remettre en cause sa pertinence. Sa dépendance envers les énergies fossiles (les transports dépendent à 97% du pétrole) et son atteinte à la biodiversité (1) constituent les arguments les plus courants.
Paradoxalement à cela, la mobilité étant devenue une dimension sociale fondamentale et un enjeu d’égalité entre tous les citoyens –aisés ou défavorisés, urbains ou ruraux-, les constructeurs ont pris conscience de l’importance du rôle qu’ils avaient à jouer. Pour ce faire, la plupart d’entres eux ont fait le choix de la mise en place d’une politique RSE socialement responsable et écologiquement soutenable.
Retour sur la RSE
La Responsabilité Sociale des Entreprises a pour ambition « l’intégration volontaire des préoccupations sociales et écologiques des entreprises à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes (2)». La RSE est une méthode de gouvernance reconnue et partagée mondialement sous une norme commune appelée ISO 26000. Cette dernière se décline à travers sept dimensions centrales à savoir :
- La gouvernance de l’organisation
- Les droits de l’Homme
- Les relations et conditions de travail,
- L’environnement,
- La loyauté des pratiques,
- Les questions relatives aux consommateurs
- Les communautés et le développement rural
Aussi, loin d’être une contrainte pour les sociétés, la RSE est devenue un axe essentiel de leur business model aux retombés positives.
Le classement Oekom
Plusieurs instituts ou agences notent l’investissement social des entreprises. C’est le cas de l’agence allemande Oekom qui, le 5 avril 2017, a publié le classement international des entreprises les plus responsables. S’il faut être prudent sur les méthodes utilisées pour comparer les industries (les indicateurs mis à disposition de l’agence pour réaliser son classement varient selon les 26 secteurs d’activités étudiés), c’est l’industrie automobile qui est sortie en haut du podium.
En outre, dans ce classement regroupant 3800 entreprises, la société anonyme PSA a été élue meilleur constructeur en termes de RSE et « arrive en tête du secteur dans le classement avec un B comme note dans un système qui évalue de A+ à D ».
Les réussites de PSA en matière de RSE
L’agence Oekem a notamment « salué le leadership de PSA en matière d’émissions de CO2 de la flotte vendue en Europe, avec des émissions moyennes homologuées de 102,4 g/km en 2016, contre un marché de 118,2 h/km. Elle a également apprécié les performances sécurité de ses véhicules, qui obtiennent de bons résultats aux évaluations Euro NCAP (4)».
L’ambition de PSA ne s’arrête pas là. Sans distinction d’exigence de responsabilité sociale selon les pays, le groupe a annoncé récemment (mars 2017), avoir signé un accord-cadre mondial avec les fédérations syndicales IndustriALL Global Union et IndustriALL European Trade Union. Selon le communiqué de presse du constructeur, « l’objectif est de garantir un socle commun en matière de respect des droits humains fondamentaux et de pratiques sociales s’appuyant sur l’expression des talents personnels et collectifs ».
L’accord met l’accent notamment sur la dimension humaine de l’entreprise. Il souhaite « donner un cadre formel à la politique de responsabilité sociale […] pour y associer les parties prenantes et exprimer ses exigences sociales vis-à-vis de sa chaîne de valeur afin de respecter les droits fondamentaux, et au-delà, déployer internationalement une politique RH qui développe les talents et les compétences, la qualité de vie et le bien-être au travail, dans le respect de la diversité et de l’égalité de traitement (5). On notera ici l’ambition de cette déclaration qui impose de faire fi des inégalités en termes de droit du travail en particulier entre la France et les pays d’Asie, pour instaurer une seule norme. De plus, on imagine que ces orientations limiteront l’avantage pour PSA de produire en Asie (faibles coûts de main d’œuvre), et ce dans une conjoncture en Chine difficile pour le constructeur.
Si l’industrie automobile et en particulier PSA a à cœur de maintenir une politique RSE ambitieuse la plaçant devant l’ensemble des secteurs industriels. Il n’en demeure pas moins que les nouvelles exigences de l’opinion publique et la législation plus drastique en matière de choix de carburants et des émissions de CO2 pourraient contribuer à faire perdre des places au secteur automobile d’autant plus que l’agence Oekon annonce vouloir durcir ses critères d’évaluation.
Aussi, le développement de carburants alternatifs et la mobilité électrique pourrait être une réponse à une exigence de responsabilité sociale en perpétuelle évolution.
Le classement Oekom
Plusieurs instituts ou agences notent l’investissement social des entreprises. C’est le cas de l’agence allemande Oekom qui, le 5 avril 2017, a publié le classement international des entreprises les plus responsables. S’il faut être prudent sur les méthodes utilisées pour comparer les industries (les indicateurs mis à disposition de l’agence pour réaliser son classement varient selon les 26 secteurs d’activités étudiés), c’est l’industrie automobile qui est sortie en haut du podium.
En outre, dans ce classement regroupant 3800 entreprises, la société anonyme PSA a été élue meilleur constructeur en termes de RSE et « arrive en tête du secteur dans le classement avec un B comme note dans un système qui évalue de A+ à D ».
Les réussites de PSA en matière de RSE
L’agence Oekem a notamment « salué le leadership de PSA en matière d’émissions de CO2 de la flotte vendue en Europe, avec des émissions moyennes homologuées de 102,4 g/km en 2016, contre un marché de 118,2 h/km. Elle a également apprécié les performances sécurité de ses véhicules, qui obtiennent de bons résultats aux évaluations Euro NCAP (4)».
L’ambition de PSA ne s’arrête pas là. Sans distinction d’exigence de responsabilité sociale selon les pays, le groupe a annoncé récemment (mars 2017), avoir signé un accord-cadre mondial avec les fédérations syndicales IndustriALL Global Union et IndustriALL European Trade Union. Selon le communiqué de presse du constructeur, « l’objectif est de garantir un socle commun en matière de respect des droits humains fondamentaux et de pratiques sociales s’appuyant sur l’expression des talents personnels et collectifs ».
L’accord met l’accent notamment sur la dimension humaine de l’entreprise. Il souhaite « donner un cadre formel à la politique de responsabilité sociale […] pour y associer les parties prenantes et exprimer ses exigences sociales vis-à-vis de sa chaîne de valeur afin de respecter les droits fondamentaux, et au-delà, déployer internationalement une politique RH qui développe les talents et les compétences, la qualité de vie et le bien-être au travail, dans le respect de la diversité et de l’égalité de traitement (5). On notera ici l’ambition de cette déclaration qui impose de faire fi des inégalités en termes de droit du travail en particulier entre la France et les pays d’Asie, pour instaurer une seule norme. De plus, on imagine que ces orientations limiteront l’avantage pour PSA de produire en Asie (faibles coûts de main d’œuvre), et ce dans une conjoncture en Chine difficile pour le constructeur.
Si l’industrie automobile et en particulier PSA a à cœur de maintenir une politique RSE ambitieuse la plaçant devant l’ensemble des secteurs industriels. Il n’en demeure pas moins que les nouvelles exigences de l’opinion publique et la législation plus drastique en matière de choix de carburants et des émissions de CO2 pourraient contribuer à faire perdre des places au secteur automobile d’autant plus que l’agence Oekon annonce vouloir durcir ses critères d’évaluation.
Aussi, le développement de carburants alternatifs et la mobilité électrique pourrait être une réponse à une exigence de responsabilité sociale en perpétuelle évolution.
- http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/fileadmin/documents/Produits_editoriaux/Publications/Datalab/2017/Datalab-11_CC_du_transport_Edition_2017-fevrier2017.pdf
- http://objectif-languedoc-roussillon.latribune.fr/innovation/innovation-sociale/2017-04-14/objectif-rse-quelle-creation-de-valeur-pour-les-entreprises.html
- http://www.rse-magazine.com/%E2%80%8BPSA-meilleur-constructeur-en-termes-de-RSE_a2154.html?print=1
- http://pro.largus.fr/actualites/psa-premier-constructeur-pour-sa-responsabilite-sociale-8481389.html
- http://www.rse-magazine.com/%E2%80%8BPSA-signe-un-accord-RSE-pour-ses-activites-dans-le-monde-entier_a2117.html?print=1