Le 5 novembre 2024, les Américains se rendront aux urnes pour désigner leur prochain président. Côté démocrate, Joe Biden va probablement se représenter pour un second mandat ; en face, dans le camp républicain, c’est Donald Trump qui apparaît aujourd’hui comme le mieux placé pour remporter les primaires, en dépit de ses nombreux soucis avec la justice.
Traditionnellement, la politique étrangère ne pèse pas beaucoup sur l’issue de la présidentielle américaine. Mais, cette fois, il pourrait en aller différemment, à cause du retour de la violence au Proche-Orient. La guerre entre Israël et le Hamas est, en effet, suivie de très près aux États-Unis. Si le Parti républicain et tous les candidats à ses primaires se sont rangés sans ambages du côté d’Israël, les Démocrates, eux, apparaissent plus divisés. Le président Biden, traditionnellement aligné sur les intérêts de l’État hébreu, joue donc depuis le 7 octobre une partition particulièrement difficile, cherchant à la fois à protéger l’allié stratégique israélien, à faire valoir son soutien face aux attentats du Hamas… et à ne pas apparaître insensible face aux nombreuses victimes palestiniennes causées par la riposte de Tsahal.
Joe Biden, un « sioniste de cœur » contraint de jouer les équilibristes
Face à l’ampleur et à la nature du massacre, Joe Biden, qui a tracé un parallèle entre ces événements et la Shoah et les attaques du 11 Septembre, a immédiatement promis un appui inconditionnel au gouvernement israélien. Cette promesse s’est matérialisée non seulement par sa visite à l’État hébreu le 18 octobre, malgré les risques politiques et sécuritaires que comportait un tel déplacement, mais surtout par un renforcement de la présence militaire des États-Unis dans la région, y compris à travers l’envoi d’armes initialement destinées à l’Ukraine.
LIRE LA SUITE