L’avènement du télétravail et son organisation
Le télétravail se définit comme « une forme d’organisation et/ou de réalisation du travail, utilisant les technologies de l’information dans le cadre d’un contrat de travail, et dans laquelle un travail qui aurait également pu être réalisé dans les locaux de l’employeur est effectué hors de ces locaux de façon régulière (2) ». La pratique a commencé à voir le jour dans les années 1970 avec la création du fax facilitant le transfert de documents et d’informations.
Mais l’avènement des NTIC (avec principalement internet et les services cloud et skype) ont, avec l’instauration d’un cadre juridique, terminé de démocratiser cette organisation de travail. La loi Marsmann du 22 mars 2012 précise néanmoins que le télétravail ne peut être imposé et doit reposer sur une logique de volontariat.
Le développement du télétravail
Selon le site www.rse-pro.com, on considère que toutes les professions pouvant s’exercer à 60% ou plus par une organisation à distance mettent en place des méthodes de télétravail. Ce qui porte environ à 8 millions le nombre de salariés français pouvant prétendre à ce type de contrat. En outre, selon le Ministère de l’Economie, des finances et de l’industrie, si près de 2/3 des salariés rêvent de ce mode d’organisation seulement « 14,4% des salariés français pratiquent […] le télétravail plus de 8h par mois dans les grandes entreprises. De, même, 40% des grands groupes possèdent un accord de télétravail (3). »
Chez Orange par exemple, « les télétravailleurs […] sont passés de 700 en 2010 à 15 000 en 2016, réguliers ou occasionnels (4) ». Tandis que chez Renault actuellement, près de 2400 salariés travaillent de chez eux alors qu’ils étaient 600 en 2010. Néanmoins, le développement en France de cette pratique semble devoir être nuancé au regard des statistiques des pays voisins. Aux Pays-Bas ou en Allemagne, par exemple, le télétravail est pratiqué par 20% de salariés.
Le télétravail, un enjeu de RSE pertinent
L’étymologie du mot travail désignerait un instrument de torture appelé Trepalium, une origine qui a longtemps nourri l’idée selon laquelle le travail serait synonyme de souffrance voire de torture.
L’histoire du 20ème a été l’histoire des conquêtes sociales et de la lutte des droits des salariés. Et dans une certaine mesure, même si l’avènement du télétravail n’a pas été le résultat d’une conquête des salariés sur le patronat, son développement, au regard de la philosophie de la Responsabilité Sociale des Entreprises, peut être perçu comme un progrès social et environnemental.
Le télétravail, une réponse durable pour l’environnement ?
Le télétravail s’inscrit dans une démarche écologique de réduction d’émission de gaz à effet de serre. En diminuant le nombre de déplacement de salariés et en supprimant les dépenses liées à la maintenance des locaux d’entreprises (chauffage, climatisation) l’empreinte énergétique se trouve largement revue à la baisse. Et ce même si cette pratique n’est pas encore très développée car « dans l’hypothèse où l’on appliquerait la méthode de télétravail deux jours par semaine aux salariés qui y sont éligibles, le gain annuel pour l’économie française approcherait les 10 milliards d’euros (5) ».
Cette organisation est même devenue un élément de communication et de fierté pour les entreprises. Renault, par exemple aime annoncer que, grâce à leur mode de fonctionnement sont économisées « 180 000 heures de transports […] chaque année, et 1855 tonnes de CO2 », déclare-t-elle.
Le télétravail, un avantage pour l’équilibre social des salariés
Le télétravail, par sa flexibilité, permet évidemment de mieux concilier vie familiale activité professionnelle et équilibre personnel, notamment pour les travailleurs franciliens. Car comme le développe une enquête réalisée par une filiale de la RATP, « un travailleur francilien passe en moyenne 1h30 dans les transports chaque jour. Combiné aux journées de travail, ce temps perdu dans les transports ne laisse pas beaucoup de place à la vie familiale, aux loisirs et au temps libre (6) ». Cet avantage améliore considérablement la qualité de vie des télétravailleurs. Par exemple pour Marie Prunier, interviewée pour le journal Le Monde, « […] le mercredi permet de tenir […]. Aller chercher le pain et voir la boulangère – d’habitude je l’appelle pour qu’elle me laisse deux baguettes chez l’épicier d’à côté qui ferme tard. Puis écouter dans mon salon, au son du micro, des visioconférences sans déranger personnes, avec un petit café (7) ». De plus, le télétravail valorise le salarié en lui offrant plus d’autonomie synonyme de confiance et de responsabilité.
Social, environnemental, économique, les avantages ne s’arrêtent pas là. Le télétravail augmenterait selon une étude de l’université de Stanford (8), la productivité des salariés de 13% en moyenne par rapport à leur productivité dans un bureau. Néanmoins, le télétravail n’est pas la réponse à tous les maux de l’entreprise. Cette pratique porte également son lot de complications. Le télétravail bien que solution innovante ne peut s’appliquer à tous les métiers et ne correspond pas à tous les profils. En outre, comme le souligne le sociologue du travail Philippe Planterose, il est déconseillé de dépasser 2,5 journées de télétravail par semaine « parce que, ensuite, apparaissent des insatisfactions, le sentiment d’être seul, une lassitude et la productivité diminue (9) », redonnant envie de retrouver les collègues et la machine à café.
Le télétravail se définit comme « une forme d’organisation et/ou de réalisation du travail, utilisant les technologies de l’information dans le cadre d’un contrat de travail, et dans laquelle un travail qui aurait également pu être réalisé dans les locaux de l’employeur est effectué hors de ces locaux de façon régulière (2) ». La pratique a commencé à voir le jour dans les années 1970 avec la création du fax facilitant le transfert de documents et d’informations.
Mais l’avènement des NTIC (avec principalement internet et les services cloud et skype) ont, avec l’instauration d’un cadre juridique, terminé de démocratiser cette organisation de travail. La loi Marsmann du 22 mars 2012 précise néanmoins que le télétravail ne peut être imposé et doit reposer sur une logique de volontariat.
Le développement du télétravail
Selon le site www.rse-pro.com, on considère que toutes les professions pouvant s’exercer à 60% ou plus par une organisation à distance mettent en place des méthodes de télétravail. Ce qui porte environ à 8 millions le nombre de salariés français pouvant prétendre à ce type de contrat. En outre, selon le Ministère de l’Economie, des finances et de l’industrie, si près de 2/3 des salariés rêvent de ce mode d’organisation seulement « 14,4% des salariés français pratiquent […] le télétravail plus de 8h par mois dans les grandes entreprises. De, même, 40% des grands groupes possèdent un accord de télétravail (3). »
Chez Orange par exemple, « les télétravailleurs […] sont passés de 700 en 2010 à 15 000 en 2016, réguliers ou occasionnels (4) ». Tandis que chez Renault actuellement, près de 2400 salariés travaillent de chez eux alors qu’ils étaient 600 en 2010. Néanmoins, le développement en France de cette pratique semble devoir être nuancé au regard des statistiques des pays voisins. Aux Pays-Bas ou en Allemagne, par exemple, le télétravail est pratiqué par 20% de salariés.
Le télétravail, un enjeu de RSE pertinent
L’étymologie du mot travail désignerait un instrument de torture appelé Trepalium, une origine qui a longtemps nourri l’idée selon laquelle le travail serait synonyme de souffrance voire de torture.
L’histoire du 20ème a été l’histoire des conquêtes sociales et de la lutte des droits des salariés. Et dans une certaine mesure, même si l’avènement du télétravail n’a pas été le résultat d’une conquête des salariés sur le patronat, son développement, au regard de la philosophie de la Responsabilité Sociale des Entreprises, peut être perçu comme un progrès social et environnemental.
Le télétravail, une réponse durable pour l’environnement ?
Le télétravail s’inscrit dans une démarche écologique de réduction d’émission de gaz à effet de serre. En diminuant le nombre de déplacement de salariés et en supprimant les dépenses liées à la maintenance des locaux d’entreprises (chauffage, climatisation) l’empreinte énergétique se trouve largement revue à la baisse. Et ce même si cette pratique n’est pas encore très développée car « dans l’hypothèse où l’on appliquerait la méthode de télétravail deux jours par semaine aux salariés qui y sont éligibles, le gain annuel pour l’économie française approcherait les 10 milliards d’euros (5) ».
Cette organisation est même devenue un élément de communication et de fierté pour les entreprises. Renault, par exemple aime annoncer que, grâce à leur mode de fonctionnement sont économisées « 180 000 heures de transports […] chaque année, et 1855 tonnes de CO2 », déclare-t-elle.
Le télétravail, un avantage pour l’équilibre social des salariés
Le télétravail, par sa flexibilité, permet évidemment de mieux concilier vie familiale activité professionnelle et équilibre personnel, notamment pour les travailleurs franciliens. Car comme le développe une enquête réalisée par une filiale de la RATP, « un travailleur francilien passe en moyenne 1h30 dans les transports chaque jour. Combiné aux journées de travail, ce temps perdu dans les transports ne laisse pas beaucoup de place à la vie familiale, aux loisirs et au temps libre (6) ». Cet avantage améliore considérablement la qualité de vie des télétravailleurs. Par exemple pour Marie Prunier, interviewée pour le journal Le Monde, « […] le mercredi permet de tenir […]. Aller chercher le pain et voir la boulangère – d’habitude je l’appelle pour qu’elle me laisse deux baguettes chez l’épicier d’à côté qui ferme tard. Puis écouter dans mon salon, au son du micro, des visioconférences sans déranger personnes, avec un petit café (7) ». De plus, le télétravail valorise le salarié en lui offrant plus d’autonomie synonyme de confiance et de responsabilité.
Social, environnemental, économique, les avantages ne s’arrêtent pas là. Le télétravail augmenterait selon une étude de l’université de Stanford (8), la productivité des salariés de 13% en moyenne par rapport à leur productivité dans un bureau. Néanmoins, le télétravail n’est pas la réponse à tous les maux de l’entreprise. Cette pratique porte également son lot de complications. Le télétravail bien que solution innovante ne peut s’appliquer à tous les métiers et ne correspond pas à tous les profils. En outre, comme le souligne le sociologue du travail Philippe Planterose, il est déconseillé de dépasser 2,5 journées de télétravail par semaine « parce que, ensuite, apparaissent des insatisfactions, le sentiment d’être seul, une lassitude et la productivité diminue (9) », redonnant envie de retrouver les collègues et la machine à café.
- A. DES ISNARDS, T. ZUBER, L’open space m’a tuer, Pocket, Pocket, 2009, 244 pages
- https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do;jsessionid=61C13732F7FC204FF33B2A7D868E680A.tpdjo06v_2?idArticle=JORFARTI000025553658&cidTexte=JORFTEXT000025553296&dateTexte=29990101&categorieLien=id
- http://rse-pro.com/quil-faut-savoir-teletravail-6434
- http://abonnes.lemonde.fr/m-perso/article/2017/04/01/le-teletravail-c-est-la-sante_5104137_4497916.html
- http://rse-pro.com/quil-faut-savoir-teletravail-6434
- http://www.rse-magazine.com/%E2%80%8BTeletravail-une-solution-responsable_a1355.html?print=1
- http://abonnes.lemonde.fr/m-perso/article/2017/04/01/le-teletravail-c-est-la-sante_5104137_4497916.html
- http://www.rse-magazine.com/%E2%80%8BTeletravail-une-solution-responsable_a1355.html
- http://abonnes.lemonde.fr/m-perso/article/2017/04/01/le-teletravail-c-est-la-sante_5104137_4497916.html