Le 1er octobre 1954, c'est par l'assassinat d'un Instituteur que débute la guerre d'Algérie. Guy Monnerot a depuis été reconnu « mort pour la France ». Aujourd'hui, en France, c'est un proviseur désavoué qui se met en retrait après avoir été désigné à la vindicte islamiste par une élève insolente.
L'école a été, est et restera toujours le lieu d'affrontement de tous les fanatismes religieux pour la simple et bonne raison que c'est dans l'école que se joue l'avenir d'une civilisation. Pas dans les entreprises, pas dans les commerces ni dans les lieux de consommation effrénés où on cherche à nous plonger; pas non plus dans les officines obscures d'une Commission européenne éloignée de tout où se négocieraient entre marchands et bourgeois les taux directeurs de la monnaie ou la valeur de la dette. C'est au contraire avec les premiers des fonctionnaires, les professeurs, que se bâtissent les colonnes d'airain d'une République crainte et respectée. Effondrez l'école, et tous les principes qui en dépendent parmi lesquels on peut citer la langue et la laïcité : il ne restera plus rien de la citoyenneté française.
Tous ceux ces jours-ci qui s'entendent pour saper l'institution scolaire s'accordent en réalité pour réclamer tantôt le respect de leur particularisme religieux, tantôt le respect de leur identité sexuelle, tantôt leur manie inclusive ; l'obscénité des adultes a fait irruption dans le monde de l'enfance. En même temps qu'elle a inversé la pédagogie de classe, la société du carnaval a fait du respect une marque due à l'enfant, et non plus à l'adulte.
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