Les entreprises françaises en tête du peloton…
« Même s’il reste encore beaucoup à faire, les entreprises françaises continuent de montrer leur leadership en matière RSE (1)» confirme Sylvain Guyoton, vice-président recherche d’EcoVadis. L’étude comparative de cette plateforme collaborative (2) souligne effectivement les bons résultats des firmes tricolores en comparaison aux entreprises de l’OCDE et des pays du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Avec un score moyen de 48,3 sur 100, elles se classent devant celles de l’OCDE (44,6) et des BRICS (36,8) et arrive 4ème derrière le Royaume-Unis, la Suède et le Danemark.
… mais avec quelques lacunes
Les entreprises françaises se distinguent positivement grâce aux thématiques sociales et environnementales. Que ce soit les grands groupes, où les PME-ETI, les sociétés ont pour la plupart mis en place des mesures pour réduire les émissions de dioxyde de carbone ou pour gérer le traitement de leurs déchets. Elles ont aussi, pour la grande majorité d’entres elles instauré des mesures pour le dialogue social ou la formation des salariés.
Cependant, l’étude constate un retard des entreprises tricolores sur la question de l’éthique des affaires. La France sur les sujets de la corruption, des pratiques anticoncurrentielles et la gestion responsable des données a un train de retard et « affiche un score de 41.8 sur 100 derrière le groupe OCDE (3)».
L’importance de la RSE dans la réputation des entreprises
Reputation Institute, cabinet spécialisé dans les questions d’image et de réputation des entreprises souligne qu’ « entre 40 et 45% de l’image que les consommateurs ont d’une entreprise est lié à sa RSE ». De ce fait, « même si le produit, le service client ou les prix d’une entreprise sont excellents, si sa réputation RSE est mauvaise, elle y perd en termes d’image et de réputation globale (4)».
Les études montrent également un intérêt croissant des consommateurs pour les politiques de RSE. On constate en effet, une augmentation, dans le temps, de leurs exigences. Par exemple, la part de l’intérêt des consommateurs pour les engagements sociaux et environnementaux des entreprises dans la réputation des ces dernières est passée de 2016 à 2017 de 13.3% à 15.7%. Cette réalité, démontre s’il en était nécessaire, que les entreprises devront s’approprier, encore plus fortement, l’exigence de responsabilité sociale, environnementale et éthique.
Renforcer la dimension éthique des entreprises
Selon l’Agence Internationale de la Transparence (5) la France se hissait en 2016, à la 23ème place sur 176, derrière les Etats-Unis (18ème) et l’Allemagne (10ème).
Pour répondre à cette faiblesse, le Parlement a adopté en novembre 2016, la loi dite Sapin 2, relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique. Celle-ci permet à la France de rejoindre, selon Yves Medina, président du cercle d’éthique des affaires, « le peloton de tête des pays aux standards internationaux les plus élevés en matière de prévention et de corruption (6) ».
La loi crée par exemple une Agence française anticorruption ayant à charge de contrôler et surveiller les entreprises. De manière plus précise, la législation dispose de 8 piliers afin de modifier en profondeur le comportement des sociétés. Par exemple, celles de plus de 50 salariés, se doivent désormais de mettre en place une procédure de recueil des signalements des risques ou faits de corruptions envers leurs salariés et collaborateurs extérieurs. Concernant les achats, « une mini enquête doit être faite sur les fournisseurs afin de s’assurer qu’ils n’entrent pas dans le jeu de la corruption » explique François Nogaret, associé au sein de la société d’audit Mazars.
Mieux communiquer pour valoriser leurs engagements
Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, malgré le très bon classement des entreprises du CAC 40 en termes de RSE, le baromètre de Reputation Institute montre que le « CAC 40 est globalement moins bien perçu que les entreprises étrangères. Alors qu’en moyenne les entreprises internationales obtiennent un score de réputation de 70.7% les entreprises du CAC 40 sont 3.4 points en dessous à 67.3% ».
L’une des raisons de ce décalage est le manque de communication des entreprises afin de valoriser leurs engagements. Il ne suffit pas de faire, il faut faire savoir à l’instar de Google, aux Etats-Unis, qui a communiqué largement sur sa politique de qualité de vie au travail. Cantine gratuite et de qualité, locaux spacieux, code vestimentaire "libéré", absence de contrainte horaire, mutuelles de santé subventionnées à 100%, management aussi accessible que possible, autant de caractéristiques connues à l’autre bout de la Planète…
« Même s’il reste encore beaucoup à faire, les entreprises françaises continuent de montrer leur leadership en matière RSE (1)» confirme Sylvain Guyoton, vice-président recherche d’EcoVadis. L’étude comparative de cette plateforme collaborative (2) souligne effectivement les bons résultats des firmes tricolores en comparaison aux entreprises de l’OCDE et des pays du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Avec un score moyen de 48,3 sur 100, elles se classent devant celles de l’OCDE (44,6) et des BRICS (36,8) et arrive 4ème derrière le Royaume-Unis, la Suède et le Danemark.
… mais avec quelques lacunes
Les entreprises françaises se distinguent positivement grâce aux thématiques sociales et environnementales. Que ce soit les grands groupes, où les PME-ETI, les sociétés ont pour la plupart mis en place des mesures pour réduire les émissions de dioxyde de carbone ou pour gérer le traitement de leurs déchets. Elles ont aussi, pour la grande majorité d’entres elles instauré des mesures pour le dialogue social ou la formation des salariés.
Cependant, l’étude constate un retard des entreprises tricolores sur la question de l’éthique des affaires. La France sur les sujets de la corruption, des pratiques anticoncurrentielles et la gestion responsable des données a un train de retard et « affiche un score de 41.8 sur 100 derrière le groupe OCDE (3)».
L’importance de la RSE dans la réputation des entreprises
Reputation Institute, cabinet spécialisé dans les questions d’image et de réputation des entreprises souligne qu’ « entre 40 et 45% de l’image que les consommateurs ont d’une entreprise est lié à sa RSE ». De ce fait, « même si le produit, le service client ou les prix d’une entreprise sont excellents, si sa réputation RSE est mauvaise, elle y perd en termes d’image et de réputation globale (4)».
Les études montrent également un intérêt croissant des consommateurs pour les politiques de RSE. On constate en effet, une augmentation, dans le temps, de leurs exigences. Par exemple, la part de l’intérêt des consommateurs pour les engagements sociaux et environnementaux des entreprises dans la réputation des ces dernières est passée de 2016 à 2017 de 13.3% à 15.7%. Cette réalité, démontre s’il en était nécessaire, que les entreprises devront s’approprier, encore plus fortement, l’exigence de responsabilité sociale, environnementale et éthique.
Renforcer la dimension éthique des entreprises
Selon l’Agence Internationale de la Transparence (5) la France se hissait en 2016, à la 23ème place sur 176, derrière les Etats-Unis (18ème) et l’Allemagne (10ème).
Pour répondre à cette faiblesse, le Parlement a adopté en novembre 2016, la loi dite Sapin 2, relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique. Celle-ci permet à la France de rejoindre, selon Yves Medina, président du cercle d’éthique des affaires, « le peloton de tête des pays aux standards internationaux les plus élevés en matière de prévention et de corruption (6) ».
La loi crée par exemple une Agence française anticorruption ayant à charge de contrôler et surveiller les entreprises. De manière plus précise, la législation dispose de 8 piliers afin de modifier en profondeur le comportement des sociétés. Par exemple, celles de plus de 50 salariés, se doivent désormais de mettre en place une procédure de recueil des signalements des risques ou faits de corruptions envers leurs salariés et collaborateurs extérieurs. Concernant les achats, « une mini enquête doit être faite sur les fournisseurs afin de s’assurer qu’ils n’entrent pas dans le jeu de la corruption » explique François Nogaret, associé au sein de la société d’audit Mazars.
Mieux communiquer pour valoriser leurs engagements
Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, malgré le très bon classement des entreprises du CAC 40 en termes de RSE, le baromètre de Reputation Institute montre que le « CAC 40 est globalement moins bien perçu que les entreprises étrangères. Alors qu’en moyenne les entreprises internationales obtiennent un score de réputation de 70.7% les entreprises du CAC 40 sont 3.4 points en dessous à 67.3% ».
L’une des raisons de ce décalage est le manque de communication des entreprises afin de valoriser leurs engagements. Il ne suffit pas de faire, il faut faire savoir à l’instar de Google, aux Etats-Unis, qui a communiqué largement sur sa politique de qualité de vie au travail. Cantine gratuite et de qualité, locaux spacieux, code vestimentaire "libéré", absence de contrainte horaire, mutuelles de santé subventionnées à 100%, management aussi accessible que possible, autant de caractéristiques connues à l’autre bout de la Planète…
- http://www.ecovadis.com/fr/etude-ecovadis-mediateur-entreprises-francaises-rse/
- http://www.environnement-magazine.fr/article/49240-l-avance-des-entreprises-francaises-en-matiere-de-rse/
- http://www.environnement-magazine.fr/article/49240-l-avance-des-entreprises-francaises-en-matiere-de-rse/
- http://e-rse.net/reputation-rse-entreprises-francaises-cac40-retard-24978/#gs.Dy9Egzk
- http://www.transparency.org/news/feature/corruption_perceptions_index_2016
- http://www.focusrh.com/actualites-rh/lutte-contre-la-corruption-et-la-fraude-les-entreprises-doivent-etre-pretes-d-ici-le-1er-juin-29650.html