Si cet emballement se poursuivait, elles atteindraient 23 milliards en 2027, affirmait début juin le ministre chargé des Comptes publics, Gabriel Attal, lors d'une audition au Sénat sur le projet de loi d'approbation des comptes de la Sécurité sociale. Ces dépenses augmentent beaucoup plus vite que les autres postes budgétaires de la Sécurité sociale. Décidé à lever le pied sur les dépenses publiques, et à en finir avec l'argent public coulant à flots, le gouvernement voit dans les arrêts maladie de belles économies possibles.
D'après le baromètre Verlingue, bâti sur une base de 400 000 assurés, l'ensemble des classes d'âge est touché par cette augmentation. C'est chez les jeunes que la progression est la plus forte (+ 34 % pour les moins de 45 ans). Les plus âgés subissent une hausse moins spectaculaire, mais restent la classe d'âge où la durée d'absence est la plus longue et où le coût est le plus cher (2 676 euros par salarié). La dernière réforme des retraites, qui prévoit un report de l'âge de départ en pension, pourrait peser négativement sur les comptes de la Sécu.
Nouvelle relation au travail
Il y a quelques jours, Geoffroy Roux de Bézieux a pointé du doigt les absences au travail sur BFM : « On voit une explosion des arrêts de travail de courte durée, notamment les vendredis et les lundis. Ce sont des arrêts de travail de complaisance ! » Une étude, cette fois-ci de l'assureur Axa, confirme que les arrêts courts touchent de plus en plus les jeunes et les cadres. Le motif ? Des troubles psychosociaux. Déjà, certains suggèrent de s'attaquer à ce sujet, qui gangrène les entreprises, avant de penser à des coupes budgétaires.
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