crédit photo : FreeDigitalPhotos.net
À la mairie de Paris, l'augmentation de la consommation de drogue dure est une préoccupation majeure. A l'occasion d'une interview donnée au Parisien, Jean-Marie le Guen, adjoint au maire de Paris, expliquait en effet que « Le nombre de seringues utilisées dans les distributeurs automatiques progresse de 7 % au premier semestre 2012 par rapport à la même époque en 2011 » ; une progression qui se maintient depuis 2009. Face à ce constat alarmant, M. Le Guen en a appelé à l'aide du gouvernement afin qu'il envisage l'ouverture de salle de consommation de drogue supervisée dans la ville de Paris.
Loin de susciter l'unanimité, cette suggestion a provoqué le rejet d'élus de tous bords. À droite comme à gauche, on a dénoncé le risque de banalisation de la consommation de drogue que présentait un tel dispositif. L'intérêt de cette mesure a également été mis en doute par l'existence d'autres problèmes urgents liés à la consommation de drogue tels que l'insuffisance des structures d'accompagnement médical des patients en cours de sevrage. En dépit des polémiques toutefois, François Hollande avait témoigné son intérêt pour ce type de mesure à l'occasion de la campagne présidentielle de 2012. Il avait cependant soumis l'éventualité d'une expérimentation de ce système à la nécessité d'en évaluer l'impact sur la santé des consommateurs et la sécurité de villes concernées.
Si le principe de la salle de consommation de drogue peut surprendre de prime abord, il faut pourtant lui concéder un certain intérêt de politique publique. En Allemagne, en Suisse ou encore au Brésil où ces endroits existent, ils ont en effet permis avec succès l'amélioration de la prise en charge de la toxicomanie et des risques sociaux qu'elle engendre. Dans des villes comme Genève ou Bilbao, les salles de consommation constituent une réponse à la toxicomanie de rue et des risques qui y sont associés : les consommateurs de stupéfiants y trouvent en effet un début de solution aux problèmes sanitaires, mais aussi sociaux et judiciaires qui accompagnent la prise de stupéfiant.
Ces salles sont généralement implantées au cœur de la ville, dans un endroit accessible et facilement identifiable, par les consommateurs de drogue comme par les non-consommateurs. À Genève, on en trouve une près de la gare de la ville. Elles sont par ailleurs systématiquement étroitement encadrées par des personnels de santé et, dans une moindre mesure, de police. Ces salles ainsi conçues et situées se sont avérées des outils de resocialisation et d'accompagnement vers le sevrage particulièrement efficace à destination d'une population de consommateurs habituellement cantonnée dans l'ombre. L'intérêt de ces salles pour la collectivité est également fondamental : elles contribuent à réduire les violences liées à la prise de drogues par l'encadrement de leur consommation. Elles constituent également une ressource au service des citoyens confrontés à la prise de drogue dans un espace public. Dans une mesure non négligeable enfin, elles contribuent également à l'amélioration de l'hygiène publique en favorisant la collecte des déchets générés par la consommation de stupéfiant, comme les seringues.
En France, l'éventualité de l'ouverture de salle de consommation de drogue supervisée est débattue depuis 2010. En dépit de l'hostilité initiale, il semble que la solution est aujourd'hui amenée à connaître un réel développement en France. Une première salle de consommation est ainsi censée ouvrir à Paris aux abords de la Gare du Nord courant 2012. Si l'initiative constitue un signe encourageant pour une meilleure prise en charge de la toxicomanie et son impact sur l'ensemble de la société, il faut néanmoins rappeler la nécessité absolue de maintenir un encadrement étroit de ce dispositif par le personnel de santé. Car l'objectif n'est évidemment pas d'encourager la consommation en créant des zones de non-droit, mais bien de la faire diminuer en permettant au toxicomane de renouer avec leur dignité et la société.
Loin de susciter l'unanimité, cette suggestion a provoqué le rejet d'élus de tous bords. À droite comme à gauche, on a dénoncé le risque de banalisation de la consommation de drogue que présentait un tel dispositif. L'intérêt de cette mesure a également été mis en doute par l'existence d'autres problèmes urgents liés à la consommation de drogue tels que l'insuffisance des structures d'accompagnement médical des patients en cours de sevrage. En dépit des polémiques toutefois, François Hollande avait témoigné son intérêt pour ce type de mesure à l'occasion de la campagne présidentielle de 2012. Il avait cependant soumis l'éventualité d'une expérimentation de ce système à la nécessité d'en évaluer l'impact sur la santé des consommateurs et la sécurité de villes concernées.
Si le principe de la salle de consommation de drogue peut surprendre de prime abord, il faut pourtant lui concéder un certain intérêt de politique publique. En Allemagne, en Suisse ou encore au Brésil où ces endroits existent, ils ont en effet permis avec succès l'amélioration de la prise en charge de la toxicomanie et des risques sociaux qu'elle engendre. Dans des villes comme Genève ou Bilbao, les salles de consommation constituent une réponse à la toxicomanie de rue et des risques qui y sont associés : les consommateurs de stupéfiants y trouvent en effet un début de solution aux problèmes sanitaires, mais aussi sociaux et judiciaires qui accompagnent la prise de stupéfiant.
Ces salles sont généralement implantées au cœur de la ville, dans un endroit accessible et facilement identifiable, par les consommateurs de drogue comme par les non-consommateurs. À Genève, on en trouve une près de la gare de la ville. Elles sont par ailleurs systématiquement étroitement encadrées par des personnels de santé et, dans une moindre mesure, de police. Ces salles ainsi conçues et situées se sont avérées des outils de resocialisation et d'accompagnement vers le sevrage particulièrement efficace à destination d'une population de consommateurs habituellement cantonnée dans l'ombre. L'intérêt de ces salles pour la collectivité est également fondamental : elles contribuent à réduire les violences liées à la prise de drogues par l'encadrement de leur consommation. Elles constituent également une ressource au service des citoyens confrontés à la prise de drogue dans un espace public. Dans une mesure non négligeable enfin, elles contribuent également à l'amélioration de l'hygiène publique en favorisant la collecte des déchets générés par la consommation de stupéfiant, comme les seringues.
En France, l'éventualité de l'ouverture de salle de consommation de drogue supervisée est débattue depuis 2010. En dépit de l'hostilité initiale, il semble que la solution est aujourd'hui amenée à connaître un réel développement en France. Une première salle de consommation est ainsi censée ouvrir à Paris aux abords de la Gare du Nord courant 2012. Si l'initiative constitue un signe encourageant pour une meilleure prise en charge de la toxicomanie et son impact sur l'ensemble de la société, il faut néanmoins rappeler la nécessité absolue de maintenir un encadrement étroit de ce dispositif par le personnel de santé. Car l'objectif n'est évidemment pas d'encourager la consommation en créant des zones de non-droit, mais bien de la faire diminuer en permettant au toxicomane de renouer avec leur dignité et la société.