Rebbecca Amsellem, économiste et fondatrice de l’Association les Glorieuses, a ainsi calculé cette différence de salaire en s’appuyant sur des statistiques européennes et a rapporté ce nombre à notre calendrier, ce qui donc, représente 38 jours payés en moins pour les femmes par rapport aux hommes. D’après l’économiste française, « l'inégalité salariale se creuse », et des mesures concrètes doivent être mises en place hâtivement ; car d’après elle, « si on continue à ce train-là, l'égalité, on l'aura à partir de 2234 au moins » .
Une posture vertueuse au regard de l’opinion dominante à ce sujet, certes. Mais ces données, largement relayées par les médias et les réseaux sociaux, sont-elles vraiment fiables ?
À l’analyse, les calculs réalisés par le collectif féministe Les Glorieuses semblent négliger un certain nombre de facteurs. D’une part, une grande partie de cet écart est due au temps de travail qui diffère pour les hommes et les femmes. D’après les données publiées par l’INSEE, plus de 80% des emplois à temps partiel seraient occupés par des femmes et cet écart se creuse essentiellement pour les 35-44 ans, ce qui pourrait être expliqué par le fait que la majorité des hommes poursuivent leur parcours professionnel sans interruption, tandis que les femmes l’interrompent pour se consacrer à l’éducation de leurs enfants. D’ailleurs, June O’NEIL, professeur à l’université Michigan-Flint, a comparé l’écart salarial entre des hommes et des femmes âgés de 35 à 43 ans avec la même situation – pas marié et sans enfants – et a constaté qu’il y a une différence très faible pour les hommes et les femmes qui ont une même stratégie familiale. Cet écart de rémunération, donc, reflète singulièrement des choix faits par les femmes et les hommes en raison de leur implication dans d’autres rôles sociaux que ceux de leur profession, plutôt qu’une discrimination sexiste à l’égard des femmes dans le monde du travail.
Par ailleurs, un autre biais statistique que le collectif féministe mentionne dans sa Newsletter, mais dont ils ne tiennent pas compte dans leur résultat final, est la différente répartition du sexe en fonction des métiers. Les hommes et les femmes n’exercent pas les mêmes professions ; les femmes sont par exemple beaucoup plus présentes dans le secteur des services à la personne et les hommes dans le secteur du bâtiment.
« Pour pouvoir prouver l’existence d’une discrimination pure lors de la fixation des salaires il faudrait pouvoir comparer une femme et un homme à diplôme égal, compétences égales, poste égal et dans la même entreprise », souligne un article du site Jeunesses de France. C’est pour cette raison que le cabinet de conseil international Korn Ferry, spécialisé dans la gestion des talents et des organisations, a réalisé une étude comparative menée dans plus de 100 pays différents, portant sur les écarts salariaux en fonction du sexe et prenant en compte les facteurs mentionnés plus haut. En France, donc, à compétence égale, dans la même entreprise et pour le même poste, l’étude met en évidence des chiffres totalement différents de ceux exposés précédemment : un écart de salaire qui ne serait que de 2,7%, beaucoup trop faible, donc, pour expliquer qu’il s’agit de discriminations sexistes.
Il semblerait donc que le combat des féministes pour l’égalité salariale présente quelques faiblesses quant à ses fondements statistiques : pour avoir des résultats représentatifs de la réalité, il faut affiner la comparaison et prendre en compte d’autres facteurs.
Concernant le rôle et la place des femmes, une étude publiée en 2017 par l’INSEE suggère, que pour beaucoup, le sexe des individus contribue à déterminer ce qu’ils font et à quoi ils aspirent : près d’une personne sur deux considère que les femmes ont une « vocation parentale » et sont donc plus enclines à répondre aux besoins des enfants que les pères. Mais est-il pour autant infondé de penser qu’il est nécessaire d’avoir deux parents dont chacun remplit un rôle spécifique et complémentaire ?
En encourageant différemment les garçons et les filles, les parents pousseraient leurs enfants à se comporter d’une certaine manière, ce qui pourrait être un facteur dans le choix de l'école et de la carrière que l'individu souhaite poursuivre. Consciemment ou non, ces derniers feraient parfois pression sur les garçons pour qu'ils aspirent à des carrières considérées comme plus prestigieuses et rémunératrices afin de pouvoir subvenir aux besoins d'une famille. Ainsi, si l’on prend comme exemple un pays réputé en matière d’égalité homme-femme, comme la Norvège, et si l’on s’appuie sur la théorie du genre qui prône que l’on ne « naît pas homme ou femme, on le devient par influence éducationnelle », on devrait alors s’attendre à ce que les hommes et les femmes se répartissent également dans toutes les professions. Pourtant, en Norvège comme dans la majorité des pays européens, 90% des infirmières sont des femmes, et 90% des ingénieurs sont des hommes. Ainsi, le clivage traditionnel continue d’exister même dans les sociétés les plus égalitaires concernant les emplois, et donc les salaires des hommes et des femmes. Les résultats de l’étude menée par le professeur Richard Lippa, à la California State Université suggèrent que plus un pays est moderne, plus les femmes seraient libres de choisir, et plus elles s’orienteraient librement vers des métiers relevant de l’aide aux personnes, et plus largement vers des matières non-scientifiques.
Ce ne serait donc pas une inégalité de genre qui découragerait les filles d’étudier les sciences, car d’après une étude, elles sont aussi douées ou meilleures en science que les garçons dans la majorité des pays, mais ce serait plutôt la liberté pour elles de choisir une autre voie, en fonction de leurs points forts, de leurs passions… ou horresco referens, de leur sexe biologique….
L’être humain naît donc avec des prédispositions dont on ne peut faire abstraction ; même égaux, les hommes et les femmes sont différents. Au lieu de tenter de faire disparaitre ces différences, ne vaudrait-il pas mieux trouver un équilibre ? Cultiver nos diversités et les respecter pour permettre de continuer de valoriser cette complémentarité naturelle, au profit du couple, de la famille, et de la société.
Une posture vertueuse au regard de l’opinion dominante à ce sujet, certes. Mais ces données, largement relayées par les médias et les réseaux sociaux, sont-elles vraiment fiables ?
À l’analyse, les calculs réalisés par le collectif féministe Les Glorieuses semblent négliger un certain nombre de facteurs. D’une part, une grande partie de cet écart est due au temps de travail qui diffère pour les hommes et les femmes. D’après les données publiées par l’INSEE, plus de 80% des emplois à temps partiel seraient occupés par des femmes et cet écart se creuse essentiellement pour les 35-44 ans, ce qui pourrait être expliqué par le fait que la majorité des hommes poursuivent leur parcours professionnel sans interruption, tandis que les femmes l’interrompent pour se consacrer à l’éducation de leurs enfants. D’ailleurs, June O’NEIL, professeur à l’université Michigan-Flint, a comparé l’écart salarial entre des hommes et des femmes âgés de 35 à 43 ans avec la même situation – pas marié et sans enfants – et a constaté qu’il y a une différence très faible pour les hommes et les femmes qui ont une même stratégie familiale. Cet écart de rémunération, donc, reflète singulièrement des choix faits par les femmes et les hommes en raison de leur implication dans d’autres rôles sociaux que ceux de leur profession, plutôt qu’une discrimination sexiste à l’égard des femmes dans le monde du travail.
Par ailleurs, un autre biais statistique que le collectif féministe mentionne dans sa Newsletter, mais dont ils ne tiennent pas compte dans leur résultat final, est la différente répartition du sexe en fonction des métiers. Les hommes et les femmes n’exercent pas les mêmes professions ; les femmes sont par exemple beaucoup plus présentes dans le secteur des services à la personne et les hommes dans le secteur du bâtiment.
« Pour pouvoir prouver l’existence d’une discrimination pure lors de la fixation des salaires il faudrait pouvoir comparer une femme et un homme à diplôme égal, compétences égales, poste égal et dans la même entreprise », souligne un article du site Jeunesses de France. C’est pour cette raison que le cabinet de conseil international Korn Ferry, spécialisé dans la gestion des talents et des organisations, a réalisé une étude comparative menée dans plus de 100 pays différents, portant sur les écarts salariaux en fonction du sexe et prenant en compte les facteurs mentionnés plus haut. En France, donc, à compétence égale, dans la même entreprise et pour le même poste, l’étude met en évidence des chiffres totalement différents de ceux exposés précédemment : un écart de salaire qui ne serait que de 2,7%, beaucoup trop faible, donc, pour expliquer qu’il s’agit de discriminations sexistes.
Il semblerait donc que le combat des féministes pour l’égalité salariale présente quelques faiblesses quant à ses fondements statistiques : pour avoir des résultats représentatifs de la réalité, il faut affiner la comparaison et prendre en compte d’autres facteurs.
Concernant le rôle et la place des femmes, une étude publiée en 2017 par l’INSEE suggère, que pour beaucoup, le sexe des individus contribue à déterminer ce qu’ils font et à quoi ils aspirent : près d’une personne sur deux considère que les femmes ont une « vocation parentale » et sont donc plus enclines à répondre aux besoins des enfants que les pères. Mais est-il pour autant infondé de penser qu’il est nécessaire d’avoir deux parents dont chacun remplit un rôle spécifique et complémentaire ?
En encourageant différemment les garçons et les filles, les parents pousseraient leurs enfants à se comporter d’une certaine manière, ce qui pourrait être un facteur dans le choix de l'école et de la carrière que l'individu souhaite poursuivre. Consciemment ou non, ces derniers feraient parfois pression sur les garçons pour qu'ils aspirent à des carrières considérées comme plus prestigieuses et rémunératrices afin de pouvoir subvenir aux besoins d'une famille. Ainsi, si l’on prend comme exemple un pays réputé en matière d’égalité homme-femme, comme la Norvège, et si l’on s’appuie sur la théorie du genre qui prône que l’on ne « naît pas homme ou femme, on le devient par influence éducationnelle », on devrait alors s’attendre à ce que les hommes et les femmes se répartissent également dans toutes les professions. Pourtant, en Norvège comme dans la majorité des pays européens, 90% des infirmières sont des femmes, et 90% des ingénieurs sont des hommes. Ainsi, le clivage traditionnel continue d’exister même dans les sociétés les plus égalitaires concernant les emplois, et donc les salaires des hommes et des femmes. Les résultats de l’étude menée par le professeur Richard Lippa, à la California State Université suggèrent que plus un pays est moderne, plus les femmes seraient libres de choisir, et plus elles s’orienteraient librement vers des métiers relevant de l’aide aux personnes, et plus largement vers des matières non-scientifiques.
Ce ne serait donc pas une inégalité de genre qui découragerait les filles d’étudier les sciences, car d’après une étude, elles sont aussi douées ou meilleures en science que les garçons dans la majorité des pays, mais ce serait plutôt la liberté pour elles de choisir une autre voie, en fonction de leurs points forts, de leurs passions… ou horresco referens, de leur sexe biologique….
L’être humain naît donc avec des prédispositions dont on ne peut faire abstraction ; même égaux, les hommes et les femmes sont différents. Au lieu de tenter de faire disparaitre ces différences, ne vaudrait-il pas mieux trouver un équilibre ? Cultiver nos diversités et les respecter pour permettre de continuer de valoriser cette complémentarité naturelle, au profit du couple, de la famille, et de la société.