Pour un socialisme vert se présente comme la contribution d’Arno Münster au débat politique contemporain. Dans un contexte aujourd’hui marqué par une crise jugée révélatrice des limites du capitalisme, l’auteur souhaite en effet attirer l’attention de ses lecteurs sur l’écosocialisme. Pour cela, l’auteur entend illustrer l’existence d’un lien intime entre problématiques sociales et écologistes tant en faisant la distinction avec les différents courants de pensée d’inspiration écologique.
L’écosocialisme soutenu par Arno Münster est à la fois distinct de l’écologie profonde et de l’écologie réformiste et considéré par l’auteur comme la seule alternative cohérente défi économique et social contemporain. De l’écologie profonde d’Arne Naess, Münster redoute la portée antihumaniste. De l’écologie réformiste, il conteste la non-dénonciation du productivisme. La thèse écosocialiste, comme l’explique Arno Münster en reprenant les mots de l’écosocialiste américain Joel Kovel postule au contraire la « contradiction absolue » entre « accumulation illimitée et intégralité écologique».
En parallèle de cet effort militant, Arno Münster fait également œuvre de revitalisation de la pensée écologique. L’auteur s’emploie en effet à mettre en évidence les racines lointaines de la pensée écologiste, mais aussi et surtout ses liens étroits avec la pensée socialiste illustrés par des figures telles que William Morris, socialiste du XIXe et critique de l’industrialisation. C’est là que se trouve tout la force de l’ouvrage de Münster : à travers plusieurs d’histoire de la pensée politique, il parvient en effet à faire ressortir la cohérence d’une pensée écosocialiste originale ayant pour fondement la remise en question des modes de production et de l’utilité des productions.
Attaché à ce courant de pensée, mais sans illusion à son sujet, Arno Münster en expose également les tiraillements et querelles internes. La question de l’anticapitalisme, mais aussi et plus généralement, celle de la solution à la problématique écologique sont explorées. En plusieurs occasions, ces thématiques centrales ont causé des débats fratricides au sein de l’écosocialisme naissant, en France bien sûr, mais aussi en Allemagne et aux États-Unis. Ce n’est qu’au tournant des années 2000 que ce courant de pensée se constitue véritablement en réseau.
Pour un socialisme vert se présente résolument comme une invitation aux acteurs de l’écologie à puiser dans les origines socialistes de ce courant de pensée. Afin de formuler ce message, Arno Münster réalise dans son livre une présentation éclairante de l’histoire de l’écosocialisme. Très instructif, l’ouvrage brille par la clarté de son développement. Celui-ci est toutefois obtenu au prix de nombreuses impasses sur les débats structurants de la pensée écologique. On pourrait donc reprocher à l’auteur de ne pas avoir développé plus longuement l’histoire de ce courant de pensée. Mais ce n’est pas là l’objet de ce livre aux accents de manifeste, original et didactique, avec les défauts de ses qualités.
L’écosocialisme soutenu par Arno Münster est à la fois distinct de l’écologie profonde et de l’écologie réformiste et considéré par l’auteur comme la seule alternative cohérente défi économique et social contemporain. De l’écologie profonde d’Arne Naess, Münster redoute la portée antihumaniste. De l’écologie réformiste, il conteste la non-dénonciation du productivisme. La thèse écosocialiste, comme l’explique Arno Münster en reprenant les mots de l’écosocialiste américain Joel Kovel postule au contraire la « contradiction absolue » entre « accumulation illimitée et intégralité écologique».
En parallèle de cet effort militant, Arno Münster fait également œuvre de revitalisation de la pensée écologique. L’auteur s’emploie en effet à mettre en évidence les racines lointaines de la pensée écologiste, mais aussi et surtout ses liens étroits avec la pensée socialiste illustrés par des figures telles que William Morris, socialiste du XIXe et critique de l’industrialisation. C’est là que se trouve tout la force de l’ouvrage de Münster : à travers plusieurs d’histoire de la pensée politique, il parvient en effet à faire ressortir la cohérence d’une pensée écosocialiste originale ayant pour fondement la remise en question des modes de production et de l’utilité des productions.
Attaché à ce courant de pensée, mais sans illusion à son sujet, Arno Münster en expose également les tiraillements et querelles internes. La question de l’anticapitalisme, mais aussi et plus généralement, celle de la solution à la problématique écologique sont explorées. En plusieurs occasions, ces thématiques centrales ont causé des débats fratricides au sein de l’écosocialisme naissant, en France bien sûr, mais aussi en Allemagne et aux États-Unis. Ce n’est qu’au tournant des années 2000 que ce courant de pensée se constitue véritablement en réseau.
Pour un socialisme vert se présente résolument comme une invitation aux acteurs de l’écologie à puiser dans les origines socialistes de ce courant de pensée. Afin de formuler ce message, Arno Münster réalise dans son livre une présentation éclairante de l’histoire de l’écosocialisme. Très instructif, l’ouvrage brille par la clarté de son développement. Celui-ci est toutefois obtenu au prix de nombreuses impasses sur les débats structurants de la pensée écologique. On pourrait donc reprocher à l’auteur de ne pas avoir développé plus longuement l’histoire de ce courant de pensée. Mais ce n’est pas là l’objet de ce livre aux accents de manifeste, original et didactique, avec les défauts de ses qualités.