Libre, après presque deux ans de captivité. Le journaliste français Olivier Dubois a atterri à l'aéroport de Villacoublay ce mardi à 12h15. Débarquant seul sur le tarmac, le journaliste a longuement étreint sa demi-sœur, puis son père. Emmanuel Macron, présent lui aussi, a donné l'accolade à l'ex-otage libéré lundi 20 mars après 711 jours de détention.
Le journaliste, qui collaborait notamment avec Libération, Le Point et Jeune Afrique, vivait et travaillait au Mali depuis 2015 lorsqu'il a été kidnappé à Gao, au nord du pays, le 8 avril 2021. Le rapt avait été revendiqué par le Jama'at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), groupe affilié à al-Qaïda au Sahel.
«C'est un immense soulagement», avait réagi mardi matin sur Franceinfo la demi-sœur de l'ex-otage, Canèle Bernard, saluant «le point final de ce cauchemar de 23 mois qu'Olivier a enduré et, par ricochet, notre famille aussi». «Entendre sa voix, nous en rêvions, c'est désormais possible», s'était-elle réjouie, se disant «impatiente de le revoir» et «reprendre la vie comme avant».
«Vive le Niger, et vive la France»
«C'est énorme pour moi d'être là, d'être libre, je ne m'y attendais pas du tout !, s'était exclamé la veille Olivier Dubois à la descente de l'avion à Niamey. L'émotion était immense à l'aéroport de la capitale nigérienne, quand sa silhouette est apparue dans l'embrasure du couloir du pavillon ministériel, en compagnie de l'otage américain, Jeffrey Woodke. «Je me sens fatigué, mais je vais bien», a confié le journaliste de 48 ans devant la presse.
Je voulais rendre hommage au Niger pour son savoir-faire dans cette mission délicate et rendre hommage à la France et à tous ceux qui m'ont permis d'être là aujourd'hui». Durant sa courte allocution, Olivier Dubois avait évoqué sa famille, sa femme et ses deux enfants, qui habitent toujours à Bamako. «Je ne pense qu'à eux, dit-il très ému, ça fait deux ans que j'attends ça !».
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