Jean-François FIGEAC. - Le voyage du président de la République avait pour première fonction de clarifier une position officielle déjà connue, mais qui connaissait des contestations intérieures venues des bancs de l'extrême gauche. Dans ce contexte, l'attitude d'Emmanuel Macron pour une riposte israélienne allait être scrutée, compte tenu des positions en faveur du cessez-le-feu de la part de la majeure partie de la gauche française, comme des acteurs régionaux du monde arabe. Dans le même temps, le président français devait rappeler que la seule solution militaire à la crise était insuffisante si elle n'était pas associée à une volonté de débouché politique. En d'autres termes, il s'agissait de mettre en avant l'engagement de longue date de la France pour deux États: d'une part, pour l'intégrité d'Israël et de ses populations qui a été bafouée par le Hamas, de l'autre pour celle du droit du peuple palestinien à disposer d'un véritable État souverain.
Cet équilibre a été relativement respecté, tout en apportant une inflexion nouvelle, qui est celle d'une coalition internationale, dans le prolongement de ce qui a été observé dans la lutte contre Daech. Celle-ci apparaît indispensable, tant pour aider Tsahal à tenter d'éradiquer le Hamas, que pour épauler l'armée israélienne dans le respect indispensable du droit humanitaire et de la protection des populations gazaouies.
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