Le temps où la Chine possédait un arsenal nucléaire relativement stable, peu ou prou équivalent à celui de la France, est plus que jamais révolu. Publiée cette semaine, la dernière évaluation annuelle des capacités militaires chinoises réalisée par le département américain de la Défense le confirme. Le «DoD» (Department of Defence, NDLR) estime que Pékin possédait 500 têtes nucléaires opérationnelles en mai 2023, une hausse de 25% par rapport aux 400 mentionnés dans le rapport de 2022. La Chine est «en passe de dépasser les projections précédentes», s'inquiète le Pentagone, alors que l'arsenal chinois était estimé à 200 et quelques têtes en 2020 – chiffre qui était alors stable depuis des années –, soit un doublement en trois ans.
Ce demi-millier d'ogives chinoises est certes encore modeste comparé aux 5889 et 5244 que possèdent respectivement la Russie et les États-Unis. Mais ces chiffres colossaux comprennent l'ensemble des têtes des deux superpuissances nucléaires de la Guerre froide, y compris celles en réserve et celles réservées à usage tactique. En revanche, en vertu du traité russo-américain New Start – aujourd'hui de facto caduque depuis la décision annoncée par Vladimir Poutine de ne plus y participer en janvier 2023 –, le nombre de têtes nucléaire stratégiques opérationnelles de Washington et Moscou est fixé à 1550. Un rapport d'un à trois et non d'un à dix entre l'arsenal chinois d'un côté et les arsenaux russo-américains de l'autre est donc plus précis. Le Pentagone prévoit d'ailleurs que «la Chine possédera 1000 têtes nucléaires opérationnelles d'ici 2030» et que l'expansion de l'arsenal chinois continuera par ailleurs «jusqu'en 2035». Il faudra à cette aune bientôt parler de trois superpuissances nucléaires.
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Ce demi-millier d'ogives chinoises est certes encore modeste comparé aux 5889 et 5244 que possèdent respectivement la Russie et les États-Unis. Mais ces chiffres colossaux comprennent l'ensemble des têtes des deux superpuissances nucléaires de la Guerre froide, y compris celles en réserve et celles réservées à usage tactique. En revanche, en vertu du traité russo-américain New Start – aujourd'hui de facto caduque depuis la décision annoncée par Vladimir Poutine de ne plus y participer en janvier 2023 –, le nombre de têtes nucléaire stratégiques opérationnelles de Washington et Moscou est fixé à 1550. Un rapport d'un à trois et non d'un à dix entre l'arsenal chinois d'un côté et les arsenaux russo-américains de l'autre est donc plus précis. Le Pentagone prévoit d'ailleurs que «la Chine possédera 1000 têtes nucléaires opérationnelles d'ici 2030» et que l'expansion de l'arsenal chinois continuera par ailleurs «jusqu'en 2035». Il faudra à cette aune bientôt parler de trois superpuissances nucléaires.