L'étude menée en Pennsylvanie
Trois chercheurs de l'Indian School of Business et de la Cornell University, ont récemment démontré que la créativité n'était pas l'affaire des managers. Pourtant essentielle à l'innovation, il ressort de leur étude que le sérieux et le pragmatisme seraient beaucoup mieux perçus que la créativité. Leurs recherches ont porté sur l'avis de 300 salariés d'une entreprise de Pennsylvanie, auxquels il a été demandé de laisser libre cours à leur imagination, sur des sujets tels que : « progresser vers des postes à responsabilités », « assimiler les talents du leader » ou « devenir un modèle pour les collègues ». Et sur ces sujets, une cinquantaine d'employés devaient évaluer le potentiel créatif ainsi que le potentiel managérial de chacun, sur une échelle de 1 à 7. Ainsi, il est apparu que les plus créatifs sont perçus comme de mauvais managers. Une perception qui s'est confirmée par une autre étude, mais cette fois sur des étudiants.
Les personnes pragmatiques sont mieux perçues
On pourrait penser que l'étude menée sur les 300 employés n'était pas représentative du lien entre créativité et leadership. Or, il semble bel et bien qu'originalité et pragmatisme ne sont pas des qualités que doit cumuler un manager. Ainsi, les chercheurs ont décidé de réitérer leur expérience sur 200 étudiants, et sur le même principe, avec d'un côté des innovateurs, et de l'autre des évaluateurs. La moitié des étudiants avait pour but de créer un concept « génial » tandis que l'autre moitié devait présenter des idées pragmatiques. Et là encore, le groupe des évaluateurs a estimé que les managers potentiels étaient plus pragmatiques que créatifs. Ainsi, l'étude sur les étudiants vient renforcer la théorie selon laquelle les managers originaux seraient en réalité, de piètres leaders, et que c'est le sérieux ainsi que le pragmatisme, qui comptent le plus aux yeux des autres, et par extension à ceux des employeurs. Cette façon de voir les choses peut certes paraitre étriquée, mais une autre étude corrobore cette théorie.
Parti pris contre la créativité
Menée cette fois par les professeurs Jack Goncalo, de l'université Cornell, Shimul Melwani de l'université de Caroline du Nord et Jennifer S. Mueller de l'université de Pennsylvanie, une étude sur la perception de la créativité vient dévaloriser davantage les managers créatifs. Les professeurs constatent en effet que l'originalité crée toujours un sentiment d'incertitude, ce pour quoi un manager créatif est mal perçu, car l'on a du mal à croire en ses capacités à satisfaire les exigences de son poste. Et c'est bien malgré nous que cette incertitude se superpose à notre regard, car bon nombre de personnes interrogées disent encourager l'innovation et en être avides. C'est alors que l'incertain inconscient vient se mettre en travers de notre perception, et l'innovation n’est plus estimée à sa juste valeur. Ainsi, les institutions, les organisations et les responsables ont largement tendance à rejeter la créativité, bien que cette dernière soit un but recherché dans le cadre de leur développement. En conséquence, un leader, pour être crédible, doit être sérieux, et non original, quand bien même on lui demanderait d'être créatif.
Trois chercheurs de l'Indian School of Business et de la Cornell University, ont récemment démontré que la créativité n'était pas l'affaire des managers. Pourtant essentielle à l'innovation, il ressort de leur étude que le sérieux et le pragmatisme seraient beaucoup mieux perçus que la créativité. Leurs recherches ont porté sur l'avis de 300 salariés d'une entreprise de Pennsylvanie, auxquels il a été demandé de laisser libre cours à leur imagination, sur des sujets tels que : « progresser vers des postes à responsabilités », « assimiler les talents du leader » ou « devenir un modèle pour les collègues ». Et sur ces sujets, une cinquantaine d'employés devaient évaluer le potentiel créatif ainsi que le potentiel managérial de chacun, sur une échelle de 1 à 7. Ainsi, il est apparu que les plus créatifs sont perçus comme de mauvais managers. Une perception qui s'est confirmée par une autre étude, mais cette fois sur des étudiants.
Les personnes pragmatiques sont mieux perçues
On pourrait penser que l'étude menée sur les 300 employés n'était pas représentative du lien entre créativité et leadership. Or, il semble bel et bien qu'originalité et pragmatisme ne sont pas des qualités que doit cumuler un manager. Ainsi, les chercheurs ont décidé de réitérer leur expérience sur 200 étudiants, et sur le même principe, avec d'un côté des innovateurs, et de l'autre des évaluateurs. La moitié des étudiants avait pour but de créer un concept « génial » tandis que l'autre moitié devait présenter des idées pragmatiques. Et là encore, le groupe des évaluateurs a estimé que les managers potentiels étaient plus pragmatiques que créatifs. Ainsi, l'étude sur les étudiants vient renforcer la théorie selon laquelle les managers originaux seraient en réalité, de piètres leaders, et que c'est le sérieux ainsi que le pragmatisme, qui comptent le plus aux yeux des autres, et par extension à ceux des employeurs. Cette façon de voir les choses peut certes paraitre étriquée, mais une autre étude corrobore cette théorie.
Parti pris contre la créativité
Menée cette fois par les professeurs Jack Goncalo, de l'université Cornell, Shimul Melwani de l'université de Caroline du Nord et Jennifer S. Mueller de l'université de Pennsylvanie, une étude sur la perception de la créativité vient dévaloriser davantage les managers créatifs. Les professeurs constatent en effet que l'originalité crée toujours un sentiment d'incertitude, ce pour quoi un manager créatif est mal perçu, car l'on a du mal à croire en ses capacités à satisfaire les exigences de son poste. Et c'est bien malgré nous que cette incertitude se superpose à notre regard, car bon nombre de personnes interrogées disent encourager l'innovation et en être avides. C'est alors que l'incertain inconscient vient se mettre en travers de notre perception, et l'innovation n’est plus estimée à sa juste valeur. Ainsi, les institutions, les organisations et les responsables ont largement tendance à rejeter la créativité, bien que cette dernière soit un but recherché dans le cadre de leur développement. En conséquence, un leader, pour être crédible, doit être sérieux, et non original, quand bien même on lui demanderait d'être créatif.