Tout a commencé par une révolution, la nomination de Fabien Galthié comme sélectionneur de l’équipe de France s’accompagne d’un renouvellement complet et d’un doublement des rangs du staff de l’équipe de France (de 8 à 25 personnes).
Ce changement n’est pas anodin comme l’illustre l’augmentation conséquente du budget du XV de France (jusqu’à 140 millions d’euros en 2023 alors que les années 2010 comptaient sur un budget 100 millions d’euros en moyenne). On remarque en effet la nomination de deux figures emblématiques du rugby, Thibault Giroud (directeur de la performance) et Edwards Shawn (Entraîneur en charge de la défense). Le renouvellement du staff s’accompagne du renouvellement des joueurs dès la coupe du monde 2019 (pendant laquelle Fabien Galthié était adjoint au sélectionneur), d’un changement des règles (de 30 joueurs on passe à 42, appelés pour préparer les échéances) et d’une nouvelle stratégie : celle de la stabilité de l’axe 2-8-9-10-12, des vidéos, des data, des data, et encore des data.
C’est bien une révolution numérique qui se met en place dès la coupe du monde du Japon. Les bleus sont désormais traqués à l’entrainement comme pendant les temps de récupération. Chaque match est visionné par le staff et analysé par des outils d’intelligence artificielle capables de proposer de meilleures options à partir des données récupérées lors des matchs internationaux mais aussi des images du Top14 et ProD2.
Ce nouveau staff, doté d’une intelligence rugbystique hors-norme est-il si honnête qu’il le prêtant ? Alors que les sommes mises en jeu par les clubs et la fédération sont de plus en plus colossales, il faut enquêter sur la perte d’authenticité du rugby français.
Ce changement n’est pas anodin comme l’illustre l’augmentation conséquente du budget du XV de France (jusqu’à 140 millions d’euros en 2023 alors que les années 2010 comptaient sur un budget 100 millions d’euros en moyenne). On remarque en effet la nomination de deux figures emblématiques du rugby, Thibault Giroud (directeur de la performance) et Edwards Shawn (Entraîneur en charge de la défense). Le renouvellement du staff s’accompagne du renouvellement des joueurs dès la coupe du monde 2019 (pendant laquelle Fabien Galthié était adjoint au sélectionneur), d’un changement des règles (de 30 joueurs on passe à 42, appelés pour préparer les échéances) et d’une nouvelle stratégie : celle de la stabilité de l’axe 2-8-9-10-12, des vidéos, des data, des data, et encore des data.
C’est bien une révolution numérique qui se met en place dès la coupe du monde du Japon. Les bleus sont désormais traqués à l’entrainement comme pendant les temps de récupération. Chaque match est visionné par le staff et analysé par des outils d’intelligence artificielle capables de proposer de meilleures options à partir des données récupérées lors des matchs internationaux mais aussi des images du Top14 et ProD2.
Ce nouveau staff, doté d’une intelligence rugbystique hors-norme est-il si honnête qu’il le prêtant ? Alors que les sommes mises en jeu par les clubs et la fédération sont de plus en plus colossales, il faut enquêter sur la perte d’authenticité du rugby français.
Historiquement lors des tournois internationaux, l’espionnage était monnaie courante comme le reconnait Eddie Jones, ex-sélectionneur du XV de la rose. D’après lui, l’analyse vidéo a depuis pris le pas sur l’espionnage artisanale qui consistait pour les coachs à observer les combinaisons des équipes adverses lors de l’échauffement. Ce qu’il ne dit pas, c’est que la double appartenance d’un joueur à l’équipe internationale et à une équipe de championnat permet un espionnage systématique des adversaires. Ce n’est pas sans rappeler l’affaire d’espionnage de Montauban au profit de Perpignan par une joueuse internationale française.
Si cette dernière a été sanctionnée, que doit-on penser du score historique du XV de France à Twickenham ? N’est-ce pas avant tout la victoire de Shawn Edwards ex-international anglais reconverti en entraîneur de l’équipe de France ? La victoire de l’Irlande sur l’Angleterre n’est-elle pas celle d’un père (Andy Farrell, sélectionneur de l’équipe d’Irlande et baby-sitter régulier de ses petits-enfants) contre son fils (Owen Farrell, capitaine de l’équipe d’Angleterre) ?
Si ces accusations ciblées restent hypothétiques du fait du secret professionnel, une chose est sûre, la multiplication de joueurs internationaux non-français en championnat est source d’inquiétude pour la Fédération Française de Rugby. C’est d’ailleurs ce qui a motivé la réforme des quotas JIFF (Joueurs Issues de la Formation Française) pour le TOP14 et ProD2.
Dans sa nouvelle version, la réglementation se concentre sur les joueurs non-JIFF afin de protéger les jeunes talents français mais aussi le savoir-faire. Il s’agit surtout d’assurer aux jeunes internationaux français de jouer dans des clubs professionnels en parallèle de leur formation U20 (il s’agit de pas moins de 20 joueurs lors du tournois des VI nations 2023).
Dans un même temps, cela oblige les clubs à limiter la présence d’internationaux étrangers dans leurs rangs. Ce renouveau du protectionnisme à la française s’inspire grandement de l’Irlande dont l’équipe internationale se concentre sur deux clubs : le Munster et le Leister. Cette volonté de resserrer les formations est contemporaine d’une utilisation scientifique des vidéos lors de la préparation des matchs.
Le staff des équipes de France ne s’en cache pas, les vidéos sont analysées sous tous les angles par des data scientists de plus en plus nombreux. Chaque joueur reçoit des indications précises sur son vis-à-vis allant de ses habitudes de jeu à son état de forme. La composition et les stratégies de jeu du XV de France sont méticuleusement adaptées à l’équipe adverse au point qu’un spectateur du match France-Ecosse du tournois des VI nations 2023 a cru à un déjà-vu lorsque Thomas Ramos anticipe et intercepte une passe à hauteur de Finn Russel, une action digne d’un match Stade Toulousain-Racing92.
Il en va de même pour les arbitres, leur prestation est analysée, leur tempérament connu, et si le capitaine du XV de France de Galthié est connu d’avance, celui nommé pour l’équipe U20 est là encore un choix stratégique. Lors du Crunch à Bath, le choix d’Emilien Gailleton né en Angleterre, est loin d’être un hasard face à l’arbitre écossais Hollie Davidson.
Le staff de l’équipe de France ne s’en cache pas et l’annonce ouvertement comme un choix stratégique. Le professionnalisme du rugby international reste un fidèle héritier des pratiques amateures, il joue l’arbitre et l’adversaire plus qu’il ne joue le ballon.
Si cette dernière a été sanctionnée, que doit-on penser du score historique du XV de France à Twickenham ? N’est-ce pas avant tout la victoire de Shawn Edwards ex-international anglais reconverti en entraîneur de l’équipe de France ? La victoire de l’Irlande sur l’Angleterre n’est-elle pas celle d’un père (Andy Farrell, sélectionneur de l’équipe d’Irlande et baby-sitter régulier de ses petits-enfants) contre son fils (Owen Farrell, capitaine de l’équipe d’Angleterre) ?
Si ces accusations ciblées restent hypothétiques du fait du secret professionnel, une chose est sûre, la multiplication de joueurs internationaux non-français en championnat est source d’inquiétude pour la Fédération Française de Rugby. C’est d’ailleurs ce qui a motivé la réforme des quotas JIFF (Joueurs Issues de la Formation Française) pour le TOP14 et ProD2.
Dans sa nouvelle version, la réglementation se concentre sur les joueurs non-JIFF afin de protéger les jeunes talents français mais aussi le savoir-faire. Il s’agit surtout d’assurer aux jeunes internationaux français de jouer dans des clubs professionnels en parallèle de leur formation U20 (il s’agit de pas moins de 20 joueurs lors du tournois des VI nations 2023).
Dans un même temps, cela oblige les clubs à limiter la présence d’internationaux étrangers dans leurs rangs. Ce renouveau du protectionnisme à la française s’inspire grandement de l’Irlande dont l’équipe internationale se concentre sur deux clubs : le Munster et le Leister. Cette volonté de resserrer les formations est contemporaine d’une utilisation scientifique des vidéos lors de la préparation des matchs.
Le staff des équipes de France ne s’en cache pas, les vidéos sont analysées sous tous les angles par des data scientists de plus en plus nombreux. Chaque joueur reçoit des indications précises sur son vis-à-vis allant de ses habitudes de jeu à son état de forme. La composition et les stratégies de jeu du XV de France sont méticuleusement adaptées à l’équipe adverse au point qu’un spectateur du match France-Ecosse du tournois des VI nations 2023 a cru à un déjà-vu lorsque Thomas Ramos anticipe et intercepte une passe à hauteur de Finn Russel, une action digne d’un match Stade Toulousain-Racing92.
Il en va de même pour les arbitres, leur prestation est analysée, leur tempérament connu, et si le capitaine du XV de France de Galthié est connu d’avance, celui nommé pour l’équipe U20 est là encore un choix stratégique. Lors du Crunch à Bath, le choix d’Emilien Gailleton né en Angleterre, est loin d’être un hasard face à l’arbitre écossais Hollie Davidson.
Le staff de l’équipe de France ne s’en cache pas et l’annonce ouvertement comme un choix stratégique. Le professionnalisme du rugby international reste un fidèle héritier des pratiques amateures, il joue l’arbitre et l’adversaire plus qu’il ne joue le ballon.
L’esprit sportif entaché par le pragmatisme économique, voilà ce qui motive de telles méthodes. Le surplus de budget de l’équipe de France sert avant tout à la formation française dans les équipes U20, U18, U16 mais également dans les centres de formations pôle espoir. Or, alors que le nombre d’audience des tournois et des championnats explose, il s’agit de sécuriser le retour sur investissement.
Passer du 7ème rang mondial au premier n’est pas qu’une question de fierté, c’est avant tout une question économique. Les liens renforcés entre l’équipe de Fabien Galthié et les U20 sont une manière d’asseoir les succès français dans le temps et de sauver l’économie du rugby français dans le même temps.
Passer du 7ème rang mondial au premier n’est pas qu’une question de fierté, c’est avant tout une question économique. Les liens renforcés entre l’équipe de Fabien Galthié et les U20 sont une manière d’asseoir les succès français dans le temps et de sauver l’économie du rugby français dans le même temps.