La rationalité de l'homo Economicus, remise en cause
Dans la première partie de son ouvrage « The Tyranny of Utility », Gilles Saint-Paul revient sur les hypothèses de rationalité de l'homo Economicus, en présentant l'affaiblissement des standards qui définissent la rationalité de l'individu. Cette rationalité laisse peu à peu la place à des personnalités multiples chez les individus, qui deviennent incohérents dans leur comportement économique. Ainsi, les sciences économiques, considérées auparavant comme le refuge de la rationalité, sont directement remises en cause dans leur conception. Et pour approfondir ses questionnements, Gilles Saint-Paul souligne également dans son ouvrage que les hypothèses soutenues jusqu'alors n'avaient pas de fondements empiriques. La remise en question est d'autant plus évidente lorsque Gilles Saint-Paul met en exergue le lien entre le principe de rationalité et les théorèmes du bien-être, qui dans leur addition révèlent aujourd'hui plus exactement l’incohérence du comportement économique des individus, invalidant de fait les théories de rationalité économique.
Une remise en question qui révèle une montée du paternalisme d'État
Force est de constater que les politiques publiques des États-Unis et d’autres États d'Europe sont de plus en plus paternalistes. Interdiction sur interdiction, les mesures paternalistes portant par exemple sur la consommation d'alcool ou de tabac se multiplient à un rythme effréné. Préventions et mises en garde sur les comportements « à risque », les États s'immiscent progressivement dans la vie privée des citoyens. Avec des arguments scientifiques, l'intrusion se fait certes sans vague, mais elle est bel et bien une réalité qui témoigne d'une montée du paternalisme d'État. Cela pose un problème fondamental : celui de la liberté. On peut aisément faire le lien entre ce paternalisme et l'utilité économique qui résultent des comportements. Et si la question des libertés doit être un point essentiel de remise en question du paternalisme d'État, c'est davantage sur l'économie de bien-être que cela aura des effets indésirables. Pendant que les États incitent les individus à faire le bon choix, ces derniers se retrouvent privés de leur libre arbitre et de leur liberté de choix inconscient.
Un problème philosophique
Théorie économique comportementale et paternalisme d'État sont remis en cause par Gilles Saint-Paul à travers des arguments uniquement philosophiques. En effet, ce dernier considère que l'économie comportementale n'est pas une science chiffrée, et que le débat sur le terrain scientifique n'a pas lieu d'être. Des arguments philosophiques qu'il assume entièrement, et qui apportent une nouveauté en matière d'économie comportementale. L'approche de Gilles Saint-Paul est d'ailleurs proche de celle d'un autre spécialiste : Friedrich Hayek. Ce dernier, dans son ouvrage « La route de la servitude » rejoint Gilles Saint-Paul sur les risques du paternalisme grandissant des États, et ce, bien que les mesures adoptées aient des justifications de poids. Le problème est que l'intrusion des États dans la vie privée des citoyens se normalise et que cette tendance grandissante mènera inexorablement à des conflits sur la liberté.
Dans la première partie de son ouvrage « The Tyranny of Utility », Gilles Saint-Paul revient sur les hypothèses de rationalité de l'homo Economicus, en présentant l'affaiblissement des standards qui définissent la rationalité de l'individu. Cette rationalité laisse peu à peu la place à des personnalités multiples chez les individus, qui deviennent incohérents dans leur comportement économique. Ainsi, les sciences économiques, considérées auparavant comme le refuge de la rationalité, sont directement remises en cause dans leur conception. Et pour approfondir ses questionnements, Gilles Saint-Paul souligne également dans son ouvrage que les hypothèses soutenues jusqu'alors n'avaient pas de fondements empiriques. La remise en question est d'autant plus évidente lorsque Gilles Saint-Paul met en exergue le lien entre le principe de rationalité et les théorèmes du bien-être, qui dans leur addition révèlent aujourd'hui plus exactement l’incohérence du comportement économique des individus, invalidant de fait les théories de rationalité économique.
Une remise en question qui révèle une montée du paternalisme d'État
Force est de constater que les politiques publiques des États-Unis et d’autres États d'Europe sont de plus en plus paternalistes. Interdiction sur interdiction, les mesures paternalistes portant par exemple sur la consommation d'alcool ou de tabac se multiplient à un rythme effréné. Préventions et mises en garde sur les comportements « à risque », les États s'immiscent progressivement dans la vie privée des citoyens. Avec des arguments scientifiques, l'intrusion se fait certes sans vague, mais elle est bel et bien une réalité qui témoigne d'une montée du paternalisme d'État. Cela pose un problème fondamental : celui de la liberté. On peut aisément faire le lien entre ce paternalisme et l'utilité économique qui résultent des comportements. Et si la question des libertés doit être un point essentiel de remise en question du paternalisme d'État, c'est davantage sur l'économie de bien-être que cela aura des effets indésirables. Pendant que les États incitent les individus à faire le bon choix, ces derniers se retrouvent privés de leur libre arbitre et de leur liberté de choix inconscient.
Un problème philosophique
Théorie économique comportementale et paternalisme d'État sont remis en cause par Gilles Saint-Paul à travers des arguments uniquement philosophiques. En effet, ce dernier considère que l'économie comportementale n'est pas une science chiffrée, et que le débat sur le terrain scientifique n'a pas lieu d'être. Des arguments philosophiques qu'il assume entièrement, et qui apportent une nouveauté en matière d'économie comportementale. L'approche de Gilles Saint-Paul est d'ailleurs proche de celle d'un autre spécialiste : Friedrich Hayek. Ce dernier, dans son ouvrage « La route de la servitude » rejoint Gilles Saint-Paul sur les risques du paternalisme grandissant des États, et ce, bien que les mesures adoptées aient des justifications de poids. Le problème est que l'intrusion des États dans la vie privée des citoyens se normalise et que cette tendance grandissante mènera inexorablement à des conflits sur la liberté.