Les FCPI, plébiscités à tort?
Les fonds communs de placement pour l'innovation (FCPI) sont sournois dans leur mode de fonctionnement. C'est en tout cas ce qui apparait comme une évidence lorsqu'on regarde de plus près la manière dont ils sont utilisés. Premièrement, on peut souligner l'acharnement du gouvernement à faire adopter un système d'épargne aux particuliers et aux entreprises, qui est tout, sauf sécuritaire pour leur portefeuille. En effet, les FCPI qui se composent de fonds en euros et d'un capital à haut risque sont vantés pour leur capacité à générer de meilleurs rendements. Et le risque serait limité grâce à la part de fonds en euros et aux abattements fiscaux. Cependant, sachant que la vision de l'État se résume à : « moins d'impôts = meilleur rendement », durant toute la durée des FCPI, les fonds "épargnés" sont davantage attribués aux investissements à risque, sous prétexte, donc, d'un rendement assimilé aux abattements et non pas à une gestion diversifiée. Une manière plutôt opaque d'inciter chacun à opter pour des contrats FCPI au lieu d'un livret A, qui, lui ne peut être utilisé de la sorte, mais garantit pourtant un niveau de sécurité bien réel. Oséo, qui finance les entreprises innovantes grâce aux FCPI, est bien placé pour savoir que ces fonds de placement stimulent effectivement les entreprises. Mais le problème, c'est que les fonds investis ne profitent pas qu’à celles qui sont innovantes. Ainsi, outre le caractère risqué du FCPI, qui est dissimulé aux yeux des épargnants, c'est l’attribution des fonds qui vient décrédibiliser la légitimité de ces placements.
Tout est prétexte à l’innovation
L’inspection générale, pour appuyer ses dires, prend l’exemple d’une entreprise à qui ont profité les FCPI, sous prétexte qu’un nouveau logiciel améliorant les méthodes de travail en interne représentait une innovation. De la même manière, il apparait que bon nombre d’entreprises profitent du système sans que leur caractère innovant soit concret. Ainsi, le rendement des FCPI n’est plus permis que par des entreprises dont le développement accéléré permettra une revente sous la durée des contrats faisant l’objet du financement, et non pas par les rendements d’une innovation. Un pari risqué qui met en danger le portefeuille des épargnants, qui croient que la part à risque de leur épargne en FCPI se base sur de l’innovation. Preuve en est de cette perversité, la baisse des sommes allouées à la recherche et au développement. Les FCPI sont donc un placement à risque, dissimulé derrière des abattements généreux et la promesse d'un risque contrôlé par le potentiel ROI d'une innovation. Alors, les FCPI sont-ils des stimulants pour les entreprises qui investissent intensément dans la R&D pour innover ? Oui, pour peu que l’innovation soit concrète et que les FCPI ne profitent qu’à la R&D. Néanmoins, le prix à payer est celui de l’insécurité des portefeuilles des épargnants.
Les fonds communs de placement pour l'innovation (FCPI) sont sournois dans leur mode de fonctionnement. C'est en tout cas ce qui apparait comme une évidence lorsqu'on regarde de plus près la manière dont ils sont utilisés. Premièrement, on peut souligner l'acharnement du gouvernement à faire adopter un système d'épargne aux particuliers et aux entreprises, qui est tout, sauf sécuritaire pour leur portefeuille. En effet, les FCPI qui se composent de fonds en euros et d'un capital à haut risque sont vantés pour leur capacité à générer de meilleurs rendements. Et le risque serait limité grâce à la part de fonds en euros et aux abattements fiscaux. Cependant, sachant que la vision de l'État se résume à : « moins d'impôts = meilleur rendement », durant toute la durée des FCPI, les fonds "épargnés" sont davantage attribués aux investissements à risque, sous prétexte, donc, d'un rendement assimilé aux abattements et non pas à une gestion diversifiée. Une manière plutôt opaque d'inciter chacun à opter pour des contrats FCPI au lieu d'un livret A, qui, lui ne peut être utilisé de la sorte, mais garantit pourtant un niveau de sécurité bien réel. Oséo, qui finance les entreprises innovantes grâce aux FCPI, est bien placé pour savoir que ces fonds de placement stimulent effectivement les entreprises. Mais le problème, c'est que les fonds investis ne profitent pas qu’à celles qui sont innovantes. Ainsi, outre le caractère risqué du FCPI, qui est dissimulé aux yeux des épargnants, c'est l’attribution des fonds qui vient décrédibiliser la légitimité de ces placements.
Tout est prétexte à l’innovation
L’inspection générale, pour appuyer ses dires, prend l’exemple d’une entreprise à qui ont profité les FCPI, sous prétexte qu’un nouveau logiciel améliorant les méthodes de travail en interne représentait une innovation. De la même manière, il apparait que bon nombre d’entreprises profitent du système sans que leur caractère innovant soit concret. Ainsi, le rendement des FCPI n’est plus permis que par des entreprises dont le développement accéléré permettra une revente sous la durée des contrats faisant l’objet du financement, et non pas par les rendements d’une innovation. Un pari risqué qui met en danger le portefeuille des épargnants, qui croient que la part à risque de leur épargne en FCPI se base sur de l’innovation. Preuve en est de cette perversité, la baisse des sommes allouées à la recherche et au développement. Les FCPI sont donc un placement à risque, dissimulé derrière des abattements généreux et la promesse d'un risque contrôlé par le potentiel ROI d'une innovation. Alors, les FCPI sont-ils des stimulants pour les entreprises qui investissent intensément dans la R&D pour innover ? Oui, pour peu que l’innovation soit concrète et que les FCPI ne profitent qu’à la R&D. Néanmoins, le prix à payer est celui de l’insécurité des portefeuilles des épargnants.