Le cours de l’action Facebook a chuté considérablement au moment de son introduction en bourse. Une dizaine de jours après son introduction, le prix du titre Facebook s’était établi à une valeur de 22 % inférieure à celle de son introduction. Pour les observateurs du monde entier, le message est ainsi clair : la valeur de l’entreprise a été surestimée.
Les commentaires sur les perspectives réelles de Facebook sont alors allés bon train. Dépenses marketing excessives, manques de transparence, efficacités mal établies des socials ads : Facebook est accusé de tous les maux. Réaction épidermique d’investisseurs déçus ? Rien n’est moins sur, car il est vrai que l’entreprise accuse certaines faiblesses stratégiques : comment évaluer le potentiel réel de ce réseau qui dit tirer sa force de ces 900 millions d’utilisateurs actifs, mais qui inclut dans cette même catégorie l’utilisateur réel et celui qui se cache derrière un compte fantoche ?
Par ailleurs, Facebook n’est pas une exception dans le paysage des start-ups du secteur d’internet. Zynga, Groupon, Pandora ou encore le réseau chinois Renren ont tous vu le cours de leur titre dégringoler depuis leur entrée en bourse. Seul le réseau Linkedin enregistre un succès remarquable avec une progression de 19 % du cours de son action sur un an après son introduction en bourse en mai 2011.
Les jeunes pousses du web participatif semblent entretenir un engouement financier artificiel. Il serait toutefois abusif d’accuser le marché de rejouer la bulle spéculative de l’année 2000 pour qualifier ce phénomène : l’introduction boursière de ces entreprises a tôt fait de sanctionner avec justesse la folie des grandeurs. Les investisseurs ont, semble-t-il, appris de la bulle internet. Face à l’incertitude, ils n’ont pas par exemple soutenu aveuglément l’introduction en bourse de Facebook malgré le tapage médiatique dont elle a fait l’objet. Pour autant, cela n’a pas empêché l’entreprise de réaliser une valorisation exceptionnelle qui lui permet aujourd’hui de poursuivre son développement.
Outre un réalisme salvateur à l’égard des performances de l’entreprise, le contexte de 2012 est également marqué par un marché structurellement différent de celui de 2000. À l’époque, internet était encore peu répandu et l’universalité de l’accès et de l’utilisation des services en ligne était encore largement conceptuelle. Aujourd’hui, c’est non seulement plus d’un foyer sur deux qui est connecté à internet, mais des outils techniques ont également vu le jour et permettent désormais l’exploitation de très grande quantité de donnée. Les entreprises qui maîtrisent ces techniques sont en mesure de créer de la valeur en traitant des informations dont elles sont les seules à disposer.
Le marché internet étant arrivé à un niveau de maturité suffisant, les outils de traitement de données massives étant également de plus en plus opérationnels et les investisseurs faisant preuve d’un plus grand sang-froid à l’égard des start-ups prometteuses du secteur internet, tout conduit à penser que les marchés boursiers sont à l’abri d’une nouvelle bulle internet. L’engouement pour les jeunes pousses de la Silicone Valley a de quoi interroger et rappeler le précédent de l’année 2000, mais l’excitation des investisseurs est à la fois bien plus circonspecte et orientée vers un objet mieux identifié. On ne peut que le comprendre : la douche froide du début du siècle leur impose une certaine distance et pour autant, l’espoir demeure de dénicher la prochaine star d’un marché qui se trouve encore en plein développement.
Les commentaires sur les perspectives réelles de Facebook sont alors allés bon train. Dépenses marketing excessives, manques de transparence, efficacités mal établies des socials ads : Facebook est accusé de tous les maux. Réaction épidermique d’investisseurs déçus ? Rien n’est moins sur, car il est vrai que l’entreprise accuse certaines faiblesses stratégiques : comment évaluer le potentiel réel de ce réseau qui dit tirer sa force de ces 900 millions d’utilisateurs actifs, mais qui inclut dans cette même catégorie l’utilisateur réel et celui qui se cache derrière un compte fantoche ?
Par ailleurs, Facebook n’est pas une exception dans le paysage des start-ups du secteur d’internet. Zynga, Groupon, Pandora ou encore le réseau chinois Renren ont tous vu le cours de leur titre dégringoler depuis leur entrée en bourse. Seul le réseau Linkedin enregistre un succès remarquable avec une progression de 19 % du cours de son action sur un an après son introduction en bourse en mai 2011.
Les jeunes pousses du web participatif semblent entretenir un engouement financier artificiel. Il serait toutefois abusif d’accuser le marché de rejouer la bulle spéculative de l’année 2000 pour qualifier ce phénomène : l’introduction boursière de ces entreprises a tôt fait de sanctionner avec justesse la folie des grandeurs. Les investisseurs ont, semble-t-il, appris de la bulle internet. Face à l’incertitude, ils n’ont pas par exemple soutenu aveuglément l’introduction en bourse de Facebook malgré le tapage médiatique dont elle a fait l’objet. Pour autant, cela n’a pas empêché l’entreprise de réaliser une valorisation exceptionnelle qui lui permet aujourd’hui de poursuivre son développement.
Outre un réalisme salvateur à l’égard des performances de l’entreprise, le contexte de 2012 est également marqué par un marché structurellement différent de celui de 2000. À l’époque, internet était encore peu répandu et l’universalité de l’accès et de l’utilisation des services en ligne était encore largement conceptuelle. Aujourd’hui, c’est non seulement plus d’un foyer sur deux qui est connecté à internet, mais des outils techniques ont également vu le jour et permettent désormais l’exploitation de très grande quantité de donnée. Les entreprises qui maîtrisent ces techniques sont en mesure de créer de la valeur en traitant des informations dont elles sont les seules à disposer.
Le marché internet étant arrivé à un niveau de maturité suffisant, les outils de traitement de données massives étant également de plus en plus opérationnels et les investisseurs faisant preuve d’un plus grand sang-froid à l’égard des start-ups prometteuses du secteur internet, tout conduit à penser que les marchés boursiers sont à l’abri d’une nouvelle bulle internet. L’engouement pour les jeunes pousses de la Silicone Valley a de quoi interroger et rappeler le précédent de l’année 2000, mais l’excitation des investisseurs est à la fois bien plus circonspecte et orientée vers un objet mieux identifié. On ne peut que le comprendre : la douche froide du début du siècle leur impose une certaine distance et pour autant, l’espoir demeure de dénicher la prochaine star d’un marché qui se trouve encore en plein développement.