On aurait tort de penser que la globalisation a seulement permis l’explosion des échanges légaux. À titre d’exemple, les volumes de cocaïne saisie annuellement dans le monde ont quasiment doublées selon les chiffres de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC). Mais ce ne sont pas là les chiffres les plus impressionnants.
En effet, on évalue le montant produit mondial de la criminalité à 1 570 milliards d’euros en 2009. Cela représente près de 3,6% du produit brut mondial. Par ailleurs, les criminels réinvestissent la plus grande part de leurs revenus dans l’économie légale et seule une infime portion de ces flux financiers illégaux sont interceptés par les autorités publiques. On estime ainsi que 65% de ce montant retourne au circuit légal via le blanchiment. Seulement 1% de l’argent ainsi blanchi serait ensuite tracé par les autorités. Le business du crime ne semble donc pas connaître la crise.
Les rapports de l’UNODC montrent que le trafic de drogue figure parmi les plus importantes sources de revenu illégal. En 2009, les ventes mondiales de cocaïne ont ainsi rapporté 63 millions d’euros aux trafiquants. Avec ses 14 250 000 consommateurs en estimation basse, le marché continue d’être une indéniable manne. Par ailleurs, les trafics d’armes et d’êtres humains constituent d’autres sources de revenu classiques de l’économie de l’ombre.
Certaines de ces activités illégales génèrent un préjudice substantiel pour les acteurs économiques légaux. Il en va ainsi pour le vol pour lequel estime à 89 milliards d’euros la valeur du préjudice subi par les commerçants en la matière. Autre exemple frappant, le secteur en progression de la contrefaçon. En effet, celle-ci coute aux ayants-droit en contournant le droit de la propriété intellectuelle. La contrefaçon coute aussi aux producteurs confrontés au manque à gagner. Elle coute au pays d’origine des biens contrefaits qui perdent des contrats de production et bassin d’emploi offert par les producteurs qui s’en détourne. La contrefaçon coute enfin aux consommateurs qui payent un prix excessif pour un produit médiocre et qui peut mettre en danger sa santé – comme c’est le cas avec des médicaments contrefaits –.
Les nouvelles pratiques criminelles internationales, telles que la cybercriminalité, ne font pas non plus l’économie des préjudices fait aux acteurs économiques légaux. Des sites commerciaux comme Amazon ou Ebay qui ont fait l’objet d’attaque par déni de service en 2010 ont chiffré à plusieurs millions de dollars les pertes occasionnées par ces assauts informatiques pourtant élémentaire sur le plan technique. Pour Amazon, une heure de blackout seulement équivaudrait à 1,8 millions de dollars de perte.
L’activité économique du crime organisé est indéniablement néfaste pour les circuits économiques légaux. La globalisation a aussi réduit les distances entre les concurrents mortifères des acteurs respectueux du droit ; les criminels ont donc aujourd’hui largement investi l’économie mondiale. Leur mobilité et l’internationalisation de leurs activités appelle en toute logique à une réaction concertée des gouvernements du monde entier. On pourra questionner à cet égard l’efficacité des mesures isolées prises en juillet 2011 par le gouvernement Obama dans le but « briser le pouvoir économique du crime organisé international » sur le territoire américain.
En effet, on évalue le montant produit mondial de la criminalité à 1 570 milliards d’euros en 2009. Cela représente près de 3,6% du produit brut mondial. Par ailleurs, les criminels réinvestissent la plus grande part de leurs revenus dans l’économie légale et seule une infime portion de ces flux financiers illégaux sont interceptés par les autorités publiques. On estime ainsi que 65% de ce montant retourne au circuit légal via le blanchiment. Seulement 1% de l’argent ainsi blanchi serait ensuite tracé par les autorités. Le business du crime ne semble donc pas connaître la crise.
Les rapports de l’UNODC montrent que le trafic de drogue figure parmi les plus importantes sources de revenu illégal. En 2009, les ventes mondiales de cocaïne ont ainsi rapporté 63 millions d’euros aux trafiquants. Avec ses 14 250 000 consommateurs en estimation basse, le marché continue d’être une indéniable manne. Par ailleurs, les trafics d’armes et d’êtres humains constituent d’autres sources de revenu classiques de l’économie de l’ombre.
Certaines de ces activités illégales génèrent un préjudice substantiel pour les acteurs économiques légaux. Il en va ainsi pour le vol pour lequel estime à 89 milliards d’euros la valeur du préjudice subi par les commerçants en la matière. Autre exemple frappant, le secteur en progression de la contrefaçon. En effet, celle-ci coute aux ayants-droit en contournant le droit de la propriété intellectuelle. La contrefaçon coute aussi aux producteurs confrontés au manque à gagner. Elle coute au pays d’origine des biens contrefaits qui perdent des contrats de production et bassin d’emploi offert par les producteurs qui s’en détourne. La contrefaçon coute enfin aux consommateurs qui payent un prix excessif pour un produit médiocre et qui peut mettre en danger sa santé – comme c’est le cas avec des médicaments contrefaits –.
Les nouvelles pratiques criminelles internationales, telles que la cybercriminalité, ne font pas non plus l’économie des préjudices fait aux acteurs économiques légaux. Des sites commerciaux comme Amazon ou Ebay qui ont fait l’objet d’attaque par déni de service en 2010 ont chiffré à plusieurs millions de dollars les pertes occasionnées par ces assauts informatiques pourtant élémentaire sur le plan technique. Pour Amazon, une heure de blackout seulement équivaudrait à 1,8 millions de dollars de perte.
L’activité économique du crime organisé est indéniablement néfaste pour les circuits économiques légaux. La globalisation a aussi réduit les distances entre les concurrents mortifères des acteurs respectueux du droit ; les criminels ont donc aujourd’hui largement investi l’économie mondiale. Leur mobilité et l’internationalisation de leurs activités appelle en toute logique à une réaction concertée des gouvernements du monde entier. On pourra questionner à cet égard l’efficacité des mesures isolées prises en juillet 2011 par le gouvernement Obama dans le but « briser le pouvoir économique du crime organisé international » sur le territoire américain.