L'argent, le nerf de la guerre
Océan Indien, Côte d'Ivoire, Afghanistan, Liban, Haïti, Bosnie, Libye et dernièrement Mali : voilà, entre autres, des zones conflictuelles dans lesquelles les forces militaires françaises interviennent actuellement. Dans le cadre d'une coopération avec les organisations internationales, la France participe à ces diverses opérations militaires mondiales. Au Mali par exemple, pour la mise en œuvre de la résolution 2085 du Conseil des Nations Unies, un contingent de 4 000 éléments terrestres français prend part aux opérations à côté des forces multinationales. Mis à part l'envoi des troupes de l'Armée de terre, l'Hexagone a également mobilisé des éléments de la Marine nationale et de l'Armée de l'air pour la réussite de l'opération.
L'armada tricolore déployée pour la résolution du conflit malien a vu la participation du Mirage 2000D et F1 CR, du Rafale B et C, de drones et autres avions ravitailleurs sans compter les hélicoptères Gazelle et Tigre ainsi que plusieurs dizaines de véhicules de combats et d'acheminement de troupes au sol. Dans les airs comme sur les mers, l'opération Serval a ainsi mobilisé activement une partie non négligeable des forces militaires françaises. Le déploiement d'une telle force de frappe nécessite certainement l'utilisation d'un budget assez conséquent, surtout compte tenu des lumières apportées par le député Jean Launay dans son rapport parlementaire de 2011 concernant le budget de la défense. À titre d'illustration, ce dernier a évoqué une somme de 10 000 euros pour un vol d'une heure sur un Mirage F1, ou encore celle de 27 000 euros sur un Rafale. Peu importe la localisation géographique, ou encore le cadre de la mission, une opération extérieure des forces militaires confirme donc l'adage qui veut que l'argent soit le nerf de la guerre.
Le coût de la guerre, soumis au financement de deux lignes budgétaires
Chaque année, la dépense globale affectée au financement des opérations militaires extérieures est sujette à des variations, dépendant évidemment des diverses interventions effectuées. Ainsi, d'une année sur l'autre, le coût des opérations extérieures peut passer du simple au double, voire même plus. Pour comptabiliser le coût final des interventions, une addition de deux lignes budgétaires distinctes est réalisée. La première d'entre elles est fixée par la Loi de Finances initiale au cours de l'examen de celle-ci. Elle consigne donc les dépenses prévues pour les opérations en cours et consacre également une part à l'anticipation d'éventuels frais additionnels. La seconde ligne budgétaire quant à elle présente les surcoûts occasionnés par les interventions qui n'ont pas été prévues dans le budget fixé par la Loi de Finances initiale.
En 2011, l'Hexagone est intervenu en Libye à travers l'opération Harmattan, une mission qui a nécessité une dépense globale de 370 millions d'euros, dont 76 millions versés pour le compte de la Loi de Finances à titre d'achat de munitions. Le reste, c'est-à-dire 294 millions, a été greffé aux 878 millions dépensés par les autres interventions en cours aux quatre coins de la planète. Ainsi, pour ce qui est de l’année 2011, le coût final de la guerre menée dans le cadre des opérations extérieures est porté à 1 172 millions d'euros, un record depuis le début des années 2000. En 2010 cependant, la Loi de Finances initiale tablait sur une somme de 630 millions d'euros pour l'ensemble des interventions. De ce fait, un surcoût de 542 millions a dû être recouvert grâce à des crédits ouverts par l'État, à hauteur de 462 millions, et à des remboursements de 79 millions effectués par les organisations internationales.
Pour ce qui est de l'année en cours, la note finale sera également des plus élevées, le théâtre d'opérations en terre malienne n'ayant évidemment pas été prévu au cours de l'examen du budget consacré aux interventions extérieures de 2013.
Océan Indien, Côte d'Ivoire, Afghanistan, Liban, Haïti, Bosnie, Libye et dernièrement Mali : voilà, entre autres, des zones conflictuelles dans lesquelles les forces militaires françaises interviennent actuellement. Dans le cadre d'une coopération avec les organisations internationales, la France participe à ces diverses opérations militaires mondiales. Au Mali par exemple, pour la mise en œuvre de la résolution 2085 du Conseil des Nations Unies, un contingent de 4 000 éléments terrestres français prend part aux opérations à côté des forces multinationales. Mis à part l'envoi des troupes de l'Armée de terre, l'Hexagone a également mobilisé des éléments de la Marine nationale et de l'Armée de l'air pour la réussite de l'opération.
L'armada tricolore déployée pour la résolution du conflit malien a vu la participation du Mirage 2000D et F1 CR, du Rafale B et C, de drones et autres avions ravitailleurs sans compter les hélicoptères Gazelle et Tigre ainsi que plusieurs dizaines de véhicules de combats et d'acheminement de troupes au sol. Dans les airs comme sur les mers, l'opération Serval a ainsi mobilisé activement une partie non négligeable des forces militaires françaises. Le déploiement d'une telle force de frappe nécessite certainement l'utilisation d'un budget assez conséquent, surtout compte tenu des lumières apportées par le député Jean Launay dans son rapport parlementaire de 2011 concernant le budget de la défense. À titre d'illustration, ce dernier a évoqué une somme de 10 000 euros pour un vol d'une heure sur un Mirage F1, ou encore celle de 27 000 euros sur un Rafale. Peu importe la localisation géographique, ou encore le cadre de la mission, une opération extérieure des forces militaires confirme donc l'adage qui veut que l'argent soit le nerf de la guerre.
Le coût de la guerre, soumis au financement de deux lignes budgétaires
Chaque année, la dépense globale affectée au financement des opérations militaires extérieures est sujette à des variations, dépendant évidemment des diverses interventions effectuées. Ainsi, d'une année sur l'autre, le coût des opérations extérieures peut passer du simple au double, voire même plus. Pour comptabiliser le coût final des interventions, une addition de deux lignes budgétaires distinctes est réalisée. La première d'entre elles est fixée par la Loi de Finances initiale au cours de l'examen de celle-ci. Elle consigne donc les dépenses prévues pour les opérations en cours et consacre également une part à l'anticipation d'éventuels frais additionnels. La seconde ligne budgétaire quant à elle présente les surcoûts occasionnés par les interventions qui n'ont pas été prévues dans le budget fixé par la Loi de Finances initiale.
En 2011, l'Hexagone est intervenu en Libye à travers l'opération Harmattan, une mission qui a nécessité une dépense globale de 370 millions d'euros, dont 76 millions versés pour le compte de la Loi de Finances à titre d'achat de munitions. Le reste, c'est-à-dire 294 millions, a été greffé aux 878 millions dépensés par les autres interventions en cours aux quatre coins de la planète. Ainsi, pour ce qui est de l’année 2011, le coût final de la guerre menée dans le cadre des opérations extérieures est porté à 1 172 millions d'euros, un record depuis le début des années 2000. En 2010 cependant, la Loi de Finances initiale tablait sur une somme de 630 millions d'euros pour l'ensemble des interventions. De ce fait, un surcoût de 542 millions a dû être recouvert grâce à des crédits ouverts par l'État, à hauteur de 462 millions, et à des remboursements de 79 millions effectués par les organisations internationales.
Pour ce qui est de l'année en cours, la note finale sera également des plus élevées, le théâtre d'opérations en terre malienne n'ayant évidemment pas été prévu au cours de l'examen du budget consacré aux interventions extérieures de 2013.