Le 8 avril dernier, le géant du BTP français a profité de son Assemblée générale pour réaffirmer son engagement en faveur de la politique environnementale. Acteurs publics et privés poursuivent leurs efforts vers un objectif commun : le zéro carbone.
C’est une lame de fond qui a tout changé sur son passage. Celle de la transition énergétique de la France – et plus généralement des pays occidentaux – née dans le sillage de la COP21 à Paris et de la Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) en 2015. Tous les secteurs se sont engagés dans cette politique qui révolutionne gouvernance et pratiques industrielles : la production énergétique, la construction automobile, la distribution alimentaire, et bien évidemment le BTP pour ne citer qu’eux. Ces fleurons de l’économie française ont intégré en profondeur ces nouveaux principes, anticipant même parfois les impulsions récurrentes du pouvoir politique. Aujourd’hui, le Groupe Vinci peut se targuer de jouer à plein son rôle, et propose des solutions concrètes sur le terrain.
Les grandes options politiques de la France
Le 8 avril dernier, l’Assemblée générale du Groupe Vinci a donc réitéré les engagements de l’entreprise en faveur de l’environnement avec, par exemple, des motions votées à 98% concernant le plan climat, l’économie circulaire et la protection de la biodiversité. « Il s’agit de la première résolution climatique et environnementale présentée à des actionnaires en France », se sont même félicités les commissaires aux comptes du groupe. « Cela fait déjà plusieurs années que nous travaillons à la mise au point d’indicateurs de suivi pour mesurer la réduction de notre empreinte environnementale », précise Isabelle Spiegel, directrice de l’environnement du groupe. L’entreprise a en effet commencé sa conversion au « vert » il y a plusieurs années, que ce soit dans ses activités de construction comme dans ses concessions, comme les autoroutes. Objectif affiché : réduire drastiquement ses émissions carbone.
En cela, Vinci s’est volontairement aligné sur les ambitions gouvernementales. Car les constats sont sans ambiguïtés : en France, le secteur de la construction est responsable de 26% des émissions de gaz à effet de serre (GES) et représente 45% de la consommation énergétique nationale. L’objectif d’ici 2050 : atteindre la neutralité carbone. Même chose pour le secteur des transports, responsable de près d’un tiers des émissions de GES en France. « Avec 31% des émissions françaises de gaz à effet de serre, le transport est la première source d’émissions, devant les bâtiments, l’agriculture et l’industrie tous trois ex æquo, explique l’Ademe (Agence de la transition écologique). Parmi les transports, la voiture représente plus de la moitié des émissions. » Il était temps d’agir.
Tous ces enjeux sont pris au sérieux par les grandes entreprises concernées, et par les gouvernements successifs. Par exemple, la Loi d’orientation des mobilités de 2019 – dite loi LOM – a tracé la voie à suivre pour atteindre les objectifs de réduction de l’empreinte carbone des transports. Plus récemment, en septembre dernier, le gouvernement a inauguré son Plan de relance de 100 milliards d’euros avec plusieurs annonces, dont des enveloppes de 30 milliards pour la transition énergétique et de 11 milliards d’euros en faveur du verdissement du secteur des transports. La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, compte sur ce plan pour moderniser le pays et créer des emplois : « Nous franchissons une étape décisive pour la décarbonation de notre économie, avec une stratégie simple : investir massivement pour faire baisser les rejets des secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre que sont les transports, le bâtiment, l’industrie et l'agriculture. » Concrètement, comment cela peut-il se traduire sur le terrain ?
La route, symbole à la croisée des chemins
S’il est un secteur à la jonction entre construction et transports, c’est bien la route. Et la « décarbonation » souhaitée par Barbara Pompili est de mise grâce aux opérateurs du BTP et aux constructeurs automobiles. Tous ont un point commun : ils sont concernés par l’arrêt annoncé de la vente des voitures à moteur thermique en 2040. La route décarbonée est donc devenue une obligation. D’un côté, les constructeurs automobiles sont en train de révolutionner leurs catalogues, profitant d’aides gouvernementales favorisant l’achat de véhicules électriques. Face à l’engouement des Français pour ces voitures propres, le gouvernement a d’ailleurs prolongé aides et bonus jusqu’au 30 juin prochain, jusqu’à 7000€ pour un véhicule neuf. « Un bonus de 1000 euros sera même créé, partout sur le territoire, sans conditions de ressources, pour l’achat d’un véhicule 100% électrique d’occasion, a expliqué Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux Transports. De quoi établir une vraie équité sociale pour l’accès à la voiture écologique. »
Mais pour que la révolution engagée par le gouvernement atteigne ses objectifs, les infrastructures ont un rôle primordial à jouer, à plusieurs niveaux. Dans ce domaine, les opérateurs privés sont les partenaires incontournables de la transition made in France. Parmi eux, Vinci Autoroutes – qui gère plus de 50% des 9200km d’autoroutes sur le territoire – développe sa stratégie bas carbone. Dans la construction et la rénovation des infrastructures donc, mais aussi dans les outils mis à la disposition du public.
La partie émergée de l’iceberg de la mobilité électrique, ce sont bien sûr les bornes de recharge. Avec 250000 voitures électriques en service (dont plus de 110000 immatriculations en 2020), le nombre de bornes est un enjeu crucial pour le développement de ce type de mobilité. L’objectif d’ici 2030 est d’atteindre 7 millions de bornes en France : mais pour l’heure, sur les 30367 bornes publiques, seules 8% d’entre elles sont à charge ultrarapide. Si 90% des trajets se font entre le domicile et le lieu de travail, les 10% restants seront les « faiseurs de roi » : de la multiplication des bornes à charge ultrarapide (supérieure à 300kW) sur autoroute dépendra l’utilisation des voitures électriques sur de longues distances. Et là, le temps presse. La France doit rattraper son retard sur certains voisins européens comme la Suède ou les Pays-Bas.
Les sociétés concessionnaires d’autoroutes (SCA) sont donc en première ligne dans cette bataille, et investissent massivement. « Nous avons besoin des concessionnaires pour faire des investissements majeurs, souligne Jean-Christophe Djebbari. Je pense notamment aux bornes électriques qui permettront prochainement l'itinérance des automobilistes. Nous allons demander beaucoup aux concessionnaires autoroutiers pour améliorer encore la qualité des infrastructures, pour permettre aux véhicules électriques de fonctionner. Aujourd'hui, nous avons encore trop peu de bornes sur les longues distances. »
Quant à la partie invisible pour le grand public, Vinci Autoroutes travaille par exemple sur des méthodes innovantes de construction, jusqu’au recyclage à 100% des anciennes chaussées pour fabriquer ses nouveaux enrobés. L’autoroute bas carbone devient donc une réalité, partout en France. « L’autoroute est une infrastructure d’avenir : flexible et évolutive, capable d’accueillir de nouvelles solutions de mobilité collective, partagée et décarbonée », assure Pierre Coppey, PDG de Vinci Autoroutes. Une infrastructure également bien essentielle dans les territoires, comme en témoignent les partenariats locaux mis en place par cet opérateur où stratégie multimodale, facilitation du covoiturage, essor des bornes de recharge créent un écosystème bénéfique… Une voie royale, et indispensable pour favoriser la révolution des usages souhaitée par les pouvoirs publics.
C’est une lame de fond qui a tout changé sur son passage. Celle de la transition énergétique de la France – et plus généralement des pays occidentaux – née dans le sillage de la COP21 à Paris et de la Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) en 2015. Tous les secteurs se sont engagés dans cette politique qui révolutionne gouvernance et pratiques industrielles : la production énergétique, la construction automobile, la distribution alimentaire, et bien évidemment le BTP pour ne citer qu’eux. Ces fleurons de l’économie française ont intégré en profondeur ces nouveaux principes, anticipant même parfois les impulsions récurrentes du pouvoir politique. Aujourd’hui, le Groupe Vinci peut se targuer de jouer à plein son rôle, et propose des solutions concrètes sur le terrain.
Les grandes options politiques de la France
Le 8 avril dernier, l’Assemblée générale du Groupe Vinci a donc réitéré les engagements de l’entreprise en faveur de l’environnement avec, par exemple, des motions votées à 98% concernant le plan climat, l’économie circulaire et la protection de la biodiversité. « Il s’agit de la première résolution climatique et environnementale présentée à des actionnaires en France », se sont même félicités les commissaires aux comptes du groupe. « Cela fait déjà plusieurs années que nous travaillons à la mise au point d’indicateurs de suivi pour mesurer la réduction de notre empreinte environnementale », précise Isabelle Spiegel, directrice de l’environnement du groupe. L’entreprise a en effet commencé sa conversion au « vert » il y a plusieurs années, que ce soit dans ses activités de construction comme dans ses concessions, comme les autoroutes. Objectif affiché : réduire drastiquement ses émissions carbone.
En cela, Vinci s’est volontairement aligné sur les ambitions gouvernementales. Car les constats sont sans ambiguïtés : en France, le secteur de la construction est responsable de 26% des émissions de gaz à effet de serre (GES) et représente 45% de la consommation énergétique nationale. L’objectif d’ici 2050 : atteindre la neutralité carbone. Même chose pour le secteur des transports, responsable de près d’un tiers des émissions de GES en France. « Avec 31% des émissions françaises de gaz à effet de serre, le transport est la première source d’émissions, devant les bâtiments, l’agriculture et l’industrie tous trois ex æquo, explique l’Ademe (Agence de la transition écologique). Parmi les transports, la voiture représente plus de la moitié des émissions. » Il était temps d’agir.
Tous ces enjeux sont pris au sérieux par les grandes entreprises concernées, et par les gouvernements successifs. Par exemple, la Loi d’orientation des mobilités de 2019 – dite loi LOM – a tracé la voie à suivre pour atteindre les objectifs de réduction de l’empreinte carbone des transports. Plus récemment, en septembre dernier, le gouvernement a inauguré son Plan de relance de 100 milliards d’euros avec plusieurs annonces, dont des enveloppes de 30 milliards pour la transition énergétique et de 11 milliards d’euros en faveur du verdissement du secteur des transports. La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, compte sur ce plan pour moderniser le pays et créer des emplois : « Nous franchissons une étape décisive pour la décarbonation de notre économie, avec une stratégie simple : investir massivement pour faire baisser les rejets des secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre que sont les transports, le bâtiment, l’industrie et l'agriculture. » Concrètement, comment cela peut-il se traduire sur le terrain ?
La route, symbole à la croisée des chemins
S’il est un secteur à la jonction entre construction et transports, c’est bien la route. Et la « décarbonation » souhaitée par Barbara Pompili est de mise grâce aux opérateurs du BTP et aux constructeurs automobiles. Tous ont un point commun : ils sont concernés par l’arrêt annoncé de la vente des voitures à moteur thermique en 2040. La route décarbonée est donc devenue une obligation. D’un côté, les constructeurs automobiles sont en train de révolutionner leurs catalogues, profitant d’aides gouvernementales favorisant l’achat de véhicules électriques. Face à l’engouement des Français pour ces voitures propres, le gouvernement a d’ailleurs prolongé aides et bonus jusqu’au 30 juin prochain, jusqu’à 7000€ pour un véhicule neuf. « Un bonus de 1000 euros sera même créé, partout sur le territoire, sans conditions de ressources, pour l’achat d’un véhicule 100% électrique d’occasion, a expliqué Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux Transports. De quoi établir une vraie équité sociale pour l’accès à la voiture écologique. »
Mais pour que la révolution engagée par le gouvernement atteigne ses objectifs, les infrastructures ont un rôle primordial à jouer, à plusieurs niveaux. Dans ce domaine, les opérateurs privés sont les partenaires incontournables de la transition made in France. Parmi eux, Vinci Autoroutes – qui gère plus de 50% des 9200km d’autoroutes sur le territoire – développe sa stratégie bas carbone. Dans la construction et la rénovation des infrastructures donc, mais aussi dans les outils mis à la disposition du public.
La partie émergée de l’iceberg de la mobilité électrique, ce sont bien sûr les bornes de recharge. Avec 250000 voitures électriques en service (dont plus de 110000 immatriculations en 2020), le nombre de bornes est un enjeu crucial pour le développement de ce type de mobilité. L’objectif d’ici 2030 est d’atteindre 7 millions de bornes en France : mais pour l’heure, sur les 30367 bornes publiques, seules 8% d’entre elles sont à charge ultrarapide. Si 90% des trajets se font entre le domicile et le lieu de travail, les 10% restants seront les « faiseurs de roi » : de la multiplication des bornes à charge ultrarapide (supérieure à 300kW) sur autoroute dépendra l’utilisation des voitures électriques sur de longues distances. Et là, le temps presse. La France doit rattraper son retard sur certains voisins européens comme la Suède ou les Pays-Bas.
Les sociétés concessionnaires d’autoroutes (SCA) sont donc en première ligne dans cette bataille, et investissent massivement. « Nous avons besoin des concessionnaires pour faire des investissements majeurs, souligne Jean-Christophe Djebbari. Je pense notamment aux bornes électriques qui permettront prochainement l'itinérance des automobilistes. Nous allons demander beaucoup aux concessionnaires autoroutiers pour améliorer encore la qualité des infrastructures, pour permettre aux véhicules électriques de fonctionner. Aujourd'hui, nous avons encore trop peu de bornes sur les longues distances. »
Quant à la partie invisible pour le grand public, Vinci Autoroutes travaille par exemple sur des méthodes innovantes de construction, jusqu’au recyclage à 100% des anciennes chaussées pour fabriquer ses nouveaux enrobés. L’autoroute bas carbone devient donc une réalité, partout en France. « L’autoroute est une infrastructure d’avenir : flexible et évolutive, capable d’accueillir de nouvelles solutions de mobilité collective, partagée et décarbonée », assure Pierre Coppey, PDG de Vinci Autoroutes. Une infrastructure également bien essentielle dans les territoires, comme en témoignent les partenariats locaux mis en place par cet opérateur où stratégie multimodale, facilitation du covoiturage, essor des bornes de recharge créent un écosystème bénéfique… Une voie royale, et indispensable pour favoriser la révolution des usages souhaitée par les pouvoirs publics.