La RSE selon la Commission européenne
Le 25 octobre dernier, la Commission européenne actualisait la définition de la RSE (Responsabilité sociétale d’entreprise) établie en 2003. Ainsi, à travers un communiqué, la commission expliquait que la RSE reflète désormais l’intégration des considérations sociales et environnementales dans le fonctionnement même de l’entreprise. En vertu de cette RSE, l’entreprise doit mener ses actions dans le strict respect de l’éthique et des référentiels dictés au niveau international. Par ailleurs, la RSE doit contribuer à la croissance, mais aussi, à l’aboutissement d’une économie aussi compétitive que pérenne. En effet, la RSE engendre une confiance au niveau du public et à l’égard des entreprises, qui stimule la consommation, la solidarité, et incite à l’investissement. C’est donc sur ces principaux aspects que se définit désormais la RSE. Dans son communiqué, la commission a également dévoilé son plan d’action jusqu’en 2014. La priorité à partir de 2012 sera de promouvoir la RSE et de renforcer les liens entre entreprises et consommateurs, pour redonner confiance à ces derniers.
Favoriser l’entreprenariat social et instaurer la confiance
La Commission décuplera ses efforts pour apporter au plus vite des réponses aux problématiques environnementales et sociales en instaurant le dialogue entre public et privé. Il s’agira d’aider le secteur émergeant de l’entreprenariat social à tirer profit de tout son potentiel inexploité. Et pour s’assurer que les entreprises socialement responsables puissent se développer correctement, la commission leur proposera des solutions et leviers financiers à travers plusieurs types d’aides tels que les Fonds structurels de l’UE, ou divers fonds d’investissement, à vocation sociale. La mission de la commission européenne consistera donc à améliorer la visibilité sur les moyens mis à disposition, mais aussi à faciliter les démarches administratives. Il s’agira pour la commission de déployer une stratégie à la hauteur de ses ambitions, car la confiance des consommateurs est chaque jour plus difficile à conquérir et surtout à reconquérir. Il ne suffira donc pas d’aider les entreprises à être davantage responsables, mais aussi d’inciter ces dernières à agir dans la transparence.
Transparence et simplification des informations comptables et financières
La Commission va introduire un système qui, au lieu d’un condensé d’informations au niveau mondial, présentera des documents sur les informations financières de chaque pays. Les entreprises extractrices et les exploitants forestiers, étant les principaux concernés par l’impératif d’améliorer leurs comportements, ces derniers devront faire preuve d’une plus grande transparence comptable au niveau des pays hôtes. Ainsi, les données récoltées permettront de mesurer le réel impact financier et social dans le pays où exercent ces sociétés. En outre, la Commission simplifiera la réglementation pour les PME, les moins engagées. Ces dernières sont en effet, souvent freinées par la lourdeur administrative et les surcoûts d’une mise en place d’une politique RSE. La Commission a déjà demandé aux pays de l’UE d’actualiser certaines directives, à savoir les 83/949/CEE et 78/660/CEE. À la clé, jusqu'à 1,7 milliard d’euros pourront être économisés par les PME.