Après des années de glaciation, le point d’indice des salaires de la fonction publique sera revalorisé en juillet à hauteur de 3,5 %, a annoncé le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques Stanislas Guerini ce mardi 28 juin. Mais dans un contexte de forte inflation, cette augmentation générale, qui apparaîtra sur les feuilles de paie des agents au mois d’août et sera rétroactive à juillet, est jugée insuffisante par les organisations syndicales. « Nos conditions de travail se dégradent, notre pouvoir d’achat aussi », fustige Céline Verzeletti, cosecrétaire générale de la CGT-Fonction publique, premier syndicat parmi les agents, après cette annonce.
Comment accueillez-vous cette revalorisation pour les fonctionnaires ?
Sur le principe, le dégel du point d’indice est une bonne chose. Nous le réclamions depuis plusieurs années. Jusqu’ici, les gouvernements se contentaient de vouloir revaloriser seulement certains secteurs ou de distribuer des primes. Mais, sur le fond, cette augmentation est très insuffisante car elle est inférieure à l’inflation, de 5,2 % en mai 2022. Le pouvoir d’achat des agents de la fonction publique décroche, et nous le ressentons d’autant plus ces derniers mois avec la hausse des prix. Les revalorisations automatiques du salaire minimum en raison de l’inflation font que certains agents, notamment de la catégorie C, se retrouvent régulièrement sous le niveau du smic.
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