Les traders au centre du viseur
Kerviel, Tourre et Iksil : trois noms et trois parcours différents qui ont symbolisé le revers des pratiques financières. Avec des pertes chiffrées à plusieurs milliards d'euros, les opérations réalisées par ces trois courtiers ont été rapidement dénoncées comme des leviers incontournables dans la crise financière qui sévit depuis quelques années. À ce titre, tous les trois ont été débarqués de leur piédestal à grand renfort de médias et, surtout, avec des poursuites judiciaires accablantes pour deux des concernés, Tourre et Kerviel. Cependant, au-delà de tout propos pouvant amener à minimiser les lourdes conséquences des actes de ces trois traders, la responsabilité de la crise financière mondiale ne peut leur être imputée.
De nombreux observateurs estiment que la responsabilité personnelle de chacun de ces courtiers est engagée dans les trois cas d'irrégularités qui ont conduit à ces pertes colossales. Aussi, il devient tout à fait légitime qu'ils soient amenés à répondre de leurs actes, quand bien même ils auraient affirmé être des « exécutants » au service d'un mécanisme pour lequel les risques sont inhérents. Mais l'opinion considère également que ces traders sont la partie visible d'un système financier encore facilement friable, un contexte global qui mène inexorablement vers une crise financière lorsque les leviers et les rouages sont mal actionnés. Ces trois courtiers étaient finalement assis sur un siège éjectable, un statut qui leur permet d'être considérés comme les premiers fusibles à sauter en cas de défaillance, au mépris de toute considération sur la responsabilité de leur hiérarchie, pour Kerviel et Tourre, ni encore d'une remise en cause du système dans son ensemble et des dérives qui pourraient survenir quant à sa mauvaise manipulation.
Jérôme Kerviel, dans une procédure judiciaire interminable
À la Société Générale, Jérôme Kerviel a mené des opérations qui ont engagé l'établissement jusqu'à hauteur de 1,8 fois le montant de ses fonds propres. Avoisinant les 50 milliards d'euros, la dimension de ces « prises de position » et autres « transactions » a atteint un palier assez alarmant pour alerter les plus hautes sphères de la banque. Dans le but d'annuler les positions de son trader, l'établissement financier effectue une liquidation et essuie une perte de 5 milliards d'euros. Immédiatement, Jérôme Kerviel est désigné comme le premier maillon responsable de l'acte, et une procédure judiciaire est lancée à son encontre. Après des années d'instruction, l'ex-trader est sommé de payer 4,9 milliards d'euros de dommages et intérêts à son ancien employeur. Mais le bras de fer juridique est aujourd'hui encore loin de trouver son issue finale : Jérôme Kerviel est également à l'œuvre de son côté. Avec quatre procédures différentes, dont la dernière en date est une plainte pour escroquerie au jugement, il poursuit la Société Générale dans les cours et les tribunaux.
Fabrice Tourre, tenu responsable des défaillances de Golman Sachs
En créant et en vendant des produits exotiques, ces dérivés de crédit complexes, Fabrice Tourre a longtemps été à l'origine de profits pour son employeur, Goldman Sachs. Puis, lorsque les investisseurs s’aperçoivent que la valeur des produits proposés par le trader s'effondre, Goldman Sachs est aussitôt au centre d'un cataclysme juridique. Pour éviter le procès, l'établissement financier décide de négocier avec l'autorité boursière américaine, le SEC ou Securities and Exchange Commission, et décide de débourser la bagatelle d'un demi-milliard de dollars pour l'arrêt d'éventuelles poursuites à son encontre. De son côté, Fabrice Tourre est rapidement remercié, car Goldman Sachs le tient responsable de cet enchevêtrement de pertes financières. L'ex-trader fait finalement l'objet d'une procédure judiciaire à l'issue de laquelle il est enjoint de verser une amende conséquente ainsi que de restituer ses gains illicites.
Bruno Iksil, impliqué dans le scandale de JPMorgan Chase
Connu également par son surnom, la « baleine de Londres », Bruno Iksil, l'ex-trader de JPMorgan Chase a connu un autre aboutissement après ses démêlés dans l'affaire qui a mené une perte de courtage de près de 6 milliards de dollars pour la compagnie. En collaborant à l'enquête diligentée par les autorités américaines, suivi d'un accord amiable avec le département américain de la justice, la « baleine de Londres » ne devrait faire l'objet d'aucune poursuite. D'autres personnalités gravitant autour de l'ex-trader sont par contre visées par une telle procédure : Julien Grout, un de ses proches collaborateurs, ainsi que Javier Martin-Artajo, responsable de la stratégie du service de courtage dans lequel exerçait Iksil. Tous ont été remerciés et désignés comme ayant leur part de responsabilité dans ce scandale financier.
Kerviel, Tourre et Iksil : trois noms et trois parcours différents qui ont symbolisé le revers des pratiques financières. Avec des pertes chiffrées à plusieurs milliards d'euros, les opérations réalisées par ces trois courtiers ont été rapidement dénoncées comme des leviers incontournables dans la crise financière qui sévit depuis quelques années. À ce titre, tous les trois ont été débarqués de leur piédestal à grand renfort de médias et, surtout, avec des poursuites judiciaires accablantes pour deux des concernés, Tourre et Kerviel. Cependant, au-delà de tout propos pouvant amener à minimiser les lourdes conséquences des actes de ces trois traders, la responsabilité de la crise financière mondiale ne peut leur être imputée.
De nombreux observateurs estiment que la responsabilité personnelle de chacun de ces courtiers est engagée dans les trois cas d'irrégularités qui ont conduit à ces pertes colossales. Aussi, il devient tout à fait légitime qu'ils soient amenés à répondre de leurs actes, quand bien même ils auraient affirmé être des « exécutants » au service d'un mécanisme pour lequel les risques sont inhérents. Mais l'opinion considère également que ces traders sont la partie visible d'un système financier encore facilement friable, un contexte global qui mène inexorablement vers une crise financière lorsque les leviers et les rouages sont mal actionnés. Ces trois courtiers étaient finalement assis sur un siège éjectable, un statut qui leur permet d'être considérés comme les premiers fusibles à sauter en cas de défaillance, au mépris de toute considération sur la responsabilité de leur hiérarchie, pour Kerviel et Tourre, ni encore d'une remise en cause du système dans son ensemble et des dérives qui pourraient survenir quant à sa mauvaise manipulation.
Jérôme Kerviel, dans une procédure judiciaire interminable
À la Société Générale, Jérôme Kerviel a mené des opérations qui ont engagé l'établissement jusqu'à hauteur de 1,8 fois le montant de ses fonds propres. Avoisinant les 50 milliards d'euros, la dimension de ces « prises de position » et autres « transactions » a atteint un palier assez alarmant pour alerter les plus hautes sphères de la banque. Dans le but d'annuler les positions de son trader, l'établissement financier effectue une liquidation et essuie une perte de 5 milliards d'euros. Immédiatement, Jérôme Kerviel est désigné comme le premier maillon responsable de l'acte, et une procédure judiciaire est lancée à son encontre. Après des années d'instruction, l'ex-trader est sommé de payer 4,9 milliards d'euros de dommages et intérêts à son ancien employeur. Mais le bras de fer juridique est aujourd'hui encore loin de trouver son issue finale : Jérôme Kerviel est également à l'œuvre de son côté. Avec quatre procédures différentes, dont la dernière en date est une plainte pour escroquerie au jugement, il poursuit la Société Générale dans les cours et les tribunaux.
Fabrice Tourre, tenu responsable des défaillances de Golman Sachs
En créant et en vendant des produits exotiques, ces dérivés de crédit complexes, Fabrice Tourre a longtemps été à l'origine de profits pour son employeur, Goldman Sachs. Puis, lorsque les investisseurs s’aperçoivent que la valeur des produits proposés par le trader s'effondre, Goldman Sachs est aussitôt au centre d'un cataclysme juridique. Pour éviter le procès, l'établissement financier décide de négocier avec l'autorité boursière américaine, le SEC ou Securities and Exchange Commission, et décide de débourser la bagatelle d'un demi-milliard de dollars pour l'arrêt d'éventuelles poursuites à son encontre. De son côté, Fabrice Tourre est rapidement remercié, car Goldman Sachs le tient responsable de cet enchevêtrement de pertes financières. L'ex-trader fait finalement l'objet d'une procédure judiciaire à l'issue de laquelle il est enjoint de verser une amende conséquente ainsi que de restituer ses gains illicites.
Bruno Iksil, impliqué dans le scandale de JPMorgan Chase
Connu également par son surnom, la « baleine de Londres », Bruno Iksil, l'ex-trader de JPMorgan Chase a connu un autre aboutissement après ses démêlés dans l'affaire qui a mené une perte de courtage de près de 6 milliards de dollars pour la compagnie. En collaborant à l'enquête diligentée par les autorités américaines, suivi d'un accord amiable avec le département américain de la justice, la « baleine de Londres » ne devrait faire l'objet d'aucune poursuite. D'autres personnalités gravitant autour de l'ex-trader sont par contre visées par une telle procédure : Julien Grout, un de ses proches collaborateurs, ainsi que Javier Martin-Artajo, responsable de la stratégie du service de courtage dans lequel exerçait Iksil. Tous ont été remerciés et désignés comme ayant leur part de responsabilité dans ce scandale financier.