Article publié dans la Revue des affaires n°8
Des freins à lever
En dépit de conditions économiques difficiles et du rythme effréné des changements, les entreprises familiales continuent à être dynamiques, prospères et ambitieuses. « Nous observons qu’elles sont de véritables pivots pour les économies mondiales, offrant stabilité, engagement à long terme et responsabilité envers leurs communautés et leur personnel », ajoutent les auteurs de l’étude. Mais l’enquête révèle aussi que les entreprises familiales peuvent être un moteur puissant de changement et d’innovation. Ces constats positifs témoignent de la résilience de ce secteur tout au long de la dernière décennie, même si des incertitudes perdurent sur des sujets tels que la succession ou l’adaptation au numérique.
Malgré l’extraordinaire longévité de certaines entreprises familiales, la durée de vie moyenne est de trois générations. Plus précisément, le nombre d’entreprises dépassant quatre générations n’est que de 3 %. Le facteur de défaillance potentiel le plus courant pour l’entreprise familiale est la gestion de la succession. Si, dans le monde, 55 % des entreprises familiales disposent d’un plan de succession, en France seuls 13 % ont engagé un processus de transmission. Une des responsabilités pesant sur les dirigeants est d’être un maillon de la chaîne entre deux générations. Xavier Biotteau, président du directoire d’Eram, traduit ce sentiment : « On n’est pas propriétaire d’une entreprise, on en est le dépositaire pour une période donnée ». Un état d’esprit qui est probablement le plus puissant facteur de longévité, quand la transmission s’effectue dans de bonnes conditions.
Sur cette base solide, reste ensuite à inscrire la gestion quotidienne dans une vision stratégique. 87 % des entreprises familiales françaises exportent leurs produits et services : « Si certaines, entreprises de taille intermédiaire (ETI), sont particulièrement dynamiques sur ce plan, d’autres éprouvent encore des difficultés à développer les compétences nécessaires, sont entravées par un déficit de financement ou sont paralysées par des conflits familiaux qui absorbent le temps et l’énergie de la famille ». En somme, qu’il s’agisse de croissance, de diversification ou d’internationalisation, les entreprises familiales ont des ambitions qui restent fortes mais ne parviennent pas toujours à s’accomplir pleinement.
ETI : taille intermédiaire, gros potentiel
« Vive le long terme ! » Tel est l’intitulé d’une étude réalisée au courant de l’année 2017 par l’institut Montaigne et le Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (METI) qui fait des propositions pour que la France mette à profit ce vivier d’entreprises stratégiques que sont les Entreprises de tailles (ETI) et les « PME de croissance ». Pour l’Institut Montaigne et le METI, les PME de croissance peuvent être incluses dans la catégorie des ETI. Pour trois raisons : les problématiques qu’elles rencontrent dans leur croissance les confrontent aux mêmes obstacles que les ETI ; les bénéfices qu’elles apportent à l’économie et à la société se confondent avec ceux qu’apportent les ETI (propension à l’innovation, création d’emplois, projection à l’international ); comme les ETI, elles sont profondément ancrées dans les territoires.
Les secrets de la longévité
Les entreprises françaises qui présentent le plus gros potentiel de développement se situent précisément au confluent de ces deux phénomènes : ce sont les ETI familiales. Leur succès tient à quelques clefs fondamentales, et souvent indissociables, à savoir : vision à long terme, indépendance financière, ancrage territorial et présence internationale. De plus, l’ancienneté s’avère être un avantage concurrentiel, notamment sur des marchés que délaissent les grandes entreprises transnationales.
Ambrose Bierce, l’auteur américain de la fin du XIXe siècle disait dans son Dictionnaire du Diable : « Longévité : prolongation peu commune de la crainte de la mort ». Jolie formule qui pourrait exprimer ce que vivent ces entreprises qui réussissent à survivre dans la jungle économique mondiale.
Des freins à lever
En dépit de conditions économiques difficiles et du rythme effréné des changements, les entreprises familiales continuent à être dynamiques, prospères et ambitieuses. « Nous observons qu’elles sont de véritables pivots pour les économies mondiales, offrant stabilité, engagement à long terme et responsabilité envers leurs communautés et leur personnel », ajoutent les auteurs de l’étude. Mais l’enquête révèle aussi que les entreprises familiales peuvent être un moteur puissant de changement et d’innovation. Ces constats positifs témoignent de la résilience de ce secteur tout au long de la dernière décennie, même si des incertitudes perdurent sur des sujets tels que la succession ou l’adaptation au numérique.
Malgré l’extraordinaire longévité de certaines entreprises familiales, la durée de vie moyenne est de trois générations. Plus précisément, le nombre d’entreprises dépassant quatre générations n’est que de 3 %. Le facteur de défaillance potentiel le plus courant pour l’entreprise familiale est la gestion de la succession. Si, dans le monde, 55 % des entreprises familiales disposent d’un plan de succession, en France seuls 13 % ont engagé un processus de transmission. Une des responsabilités pesant sur les dirigeants est d’être un maillon de la chaîne entre deux générations. Xavier Biotteau, président du directoire d’Eram, traduit ce sentiment : « On n’est pas propriétaire d’une entreprise, on en est le dépositaire pour une période donnée ». Un état d’esprit qui est probablement le plus puissant facteur de longévité, quand la transmission s’effectue dans de bonnes conditions.
Sur cette base solide, reste ensuite à inscrire la gestion quotidienne dans une vision stratégique. 87 % des entreprises familiales françaises exportent leurs produits et services : « Si certaines, entreprises de taille intermédiaire (ETI), sont particulièrement dynamiques sur ce plan, d’autres éprouvent encore des difficultés à développer les compétences nécessaires, sont entravées par un déficit de financement ou sont paralysées par des conflits familiaux qui absorbent le temps et l’énergie de la famille ». En somme, qu’il s’agisse de croissance, de diversification ou d’internationalisation, les entreprises familiales ont des ambitions qui restent fortes mais ne parviennent pas toujours à s’accomplir pleinement.
ETI : taille intermédiaire, gros potentiel
« Vive le long terme ! » Tel est l’intitulé d’une étude réalisée au courant de l’année 2017 par l’institut Montaigne et le Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (METI) qui fait des propositions pour que la France mette à profit ce vivier d’entreprises stratégiques que sont les Entreprises de tailles (ETI) et les « PME de croissance ». Pour l’Institut Montaigne et le METI, les PME de croissance peuvent être incluses dans la catégorie des ETI. Pour trois raisons : les problématiques qu’elles rencontrent dans leur croissance les confrontent aux mêmes obstacles que les ETI ; les bénéfices qu’elles apportent à l’économie et à la société se confondent avec ceux qu’apportent les ETI (propension à l’innovation, création d’emplois, projection à l’international ); comme les ETI, elles sont profondément ancrées dans les territoires.
Les secrets de la longévité
Les entreprises françaises qui présentent le plus gros potentiel de développement se situent précisément au confluent de ces deux phénomènes : ce sont les ETI familiales. Leur succès tient à quelques clefs fondamentales, et souvent indissociables, à savoir : vision à long terme, indépendance financière, ancrage territorial et présence internationale. De plus, l’ancienneté s’avère être un avantage concurrentiel, notamment sur des marchés que délaissent les grandes entreprises transnationales.
Ambrose Bierce, l’auteur américain de la fin du XIXe siècle disait dans son Dictionnaire du Diable : « Longévité : prolongation peu commune de la crainte de la mort ». Jolie formule qui pourrait exprimer ce que vivent ces entreprises qui réussissent à survivre dans la jungle économique mondiale.