Une philosophie de développement durable
Le constat est clair : « on ne peut plus construire comme on construisait avant », rappelle Valérie David, directrice développement durable et innovation transverse chez Eiffage. Le secteur du BTP est l’un des plus gros producteurs de déchets de France : 230 millions de tonnes, soit 70% du total des déchets produits en France sont le fruit de chantiers. Le secteur du bâtiment contribue également à 25% des émissions nationales de gaz à effet de serre.
La réduction de l’empreinte environnementale de la filière du BTP est donc au cœur des préoccupations du secteur. « Il n’y a pas d’avenir pour Eiffage si nous ne sommes pas capables de réduire nos impacts et de proposer des solutions de construction prenant en compte les conséquences du dérèglement climatique », abonde Valérie David. La major, 3ème entreprise française du secteur et 4ème à l’échelle européenne, s’est donc engagée dès 2008 dans la maîtrise de son empreinte carbone, une stratégie qui a pris une nouvelle dimension depuis 2016.
La politique de développement durable s’articule autour de trois points : une finalité, la transition écologique – qui comprend notamment réduction des gaz à effet de serre et préservation de la biodiversité –, et deux familles d’actions qui sont autant de moyens pour y parvenir : innovation et transition digitale. Dans le détail, la stratégie bas-carbone d’Eiffage s’appuie sur une réduction de ses émissions en interne, mais également une réduction des émissions liées à son offre de services, afin d’être un acteur de l’économie bas-carbone. Le groupe s’est ainsi fixé pour 2030 un objectif de réduction de 33% de ses émissions de gaz à effet de serre selon le scénario « business as planned », pour une croissance projetée de 2,4% par an.
Pour faire œuvre de transparence et permettre le suivi de son engagement, Eiffage publie depuis 2020 un rapport annuel dédié à la maîtrise des risques RSE et des enjeux relatifs au climat, définis selon le référentiel international de la Task Force On Climate-Related Financial Disclosures (TCFD). Ce document précise les risques et opportunités financiers liés à la transition énergétique et au changement climatique. Cette année le groupe Eiffage rehausse ainsi son engagement en s’alignant sur la trajectoire dite des 1,5°C selon les critères de la Science-Based Targets initiative (SBTi), et en renforçant la cohérence de son action par une trajectoire applicable à tous ses métiers sans exception. Avec un objectif clair : « rendre rapidement standard le bas-carbone qui est aujourd’hui encore pionnier », selon Benoît de Ruffray, PDG du groupe.
Le bas-carbone comme fer de lance du développement durable
Cette stratégie bas-carbone, Eiffage se l’applique donc en interne, dans un objectif de réduction des émissions liées à son activité. Sur le chantier du Grand Paris Express (GPE), le plus grand chantier d’infrastructures d’Europe, Eiffage a ainsi mis en place une flotte de 15 camions roulant au gaz naturel liquéfié (GNL) pour assurer l’évacuation des 6 millions de tonnes de déblais du chantier de la ligne 16. L’utilisation du GNL permet ainsi une réduction de 20% à 100% (en fonction du gaz utilisé) des émissions de CO2 par rapport au diesel, pour des performances similaires. Le GNL n’est toutefois qu’une étape pour le groupe, qui se projette plus loin en termes de durabilité. Eiffage a ainsi signé un partenariat avec le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) pour le développement de camions de chantiers électriques avec pile à hydrogène. Et Eiffage Génie Civil a commandé en juin 2020 son premier camion 100% électrique, sans aucune émission de CO2, pour le chantier. De même, Eiffage multiplie le déploiement de bandes transporteuses, qui permettent sur les terrains propices d’économiser des milliers de navettes de poids lourds, comme sur le chantier de l’A79.
Une vision qui s’étend bien au-delà des limites de l’entreprise
L’acte de construire n’est pas une fin en soi. À la fin du chantier, il y a un ouvrage, qui s’il est destiné à contribuer à la réduction globale des pollutions, et conçu comme tel, illustre la contribution de l’outil BTP à l’effort global. Idée que souligne Guillaume Sauvé, président d’Eiffage Génie Civil et d’Eiffage Métal : « quand nous construisons des supports d’énergie verte, des lignes de transport ferroviaires électriques plus performantes, quand nous contribuons comme c’est le cas pour le GPE à désengorger la circulation routière dans l’agglomération parisienne, nous œuvrons, indirectement mais à grande échelle, à la réduction de l’émission de CO2 ».
Et pour ancrer encore davantage cette vision dans la réalité, en donnant l’élan à tout l’écosystème en symbiose duquel Eiffage déploie sa stratégie, Eiffage a lancé en juin 2019 le club industriel Sekoya. Il s’agit d’une plateforme dédiée à l’émergence de solutions bas-carbone portées par des start-ups innovantes, et rejoint par plusieurs grands noms de l’industrie et du BTP, dont GRDF, Saint-Gobain ou Legrand. Comme le précise Guillaume Sauvé : « C’est un émulateur d’initiatives pour tous les acteurs qui travaillent sur ce sujet. Cela permet de les mettre en contact, pour diffuser plus rapidement des solutions existantes, ou pour faciliter l’invention de nouvelles solutions ».
Le soutien de la major a déjà porté ses fruits : la start-up Backacia, portée par Sekoya, a développé une place de marché digitale dédiée à la réutilisation des matériels de chantier. La jeune pousse de l’économie circulaire compte déjà parmi ses clients les grands noms du BTP, y compris Eiffage. Et participe, à son échelle, à l’objectif de valoriser 90% des déchets de chantier d’ici à 2025.
Enfin, en application du principe d’intelligence collective au service de la transition bas-carbone, Eiffage soutient également les entreprises innovantes de son secteur. Eiffage Génie Civil a ainsi signé un partenariat avec la société française Hoffman Green Cement Technologies, à l’origine d’une technologie de ciment décarboné. Ce partenariat de 3 ans porte sur la fourniture d’un volume d’environ 50 000 m3 de ciment décarboné, qui sera utilisé sur les chantiers de la major. Celle-ci investit également dans les matériaux biosourcés : en 2017, elle a créé sa filiale Eiffage Construction Bois pour répondre à la forte demande dans ce secteur. La tour Hypérion, tour de logements de 17 étages en structure mixte bois-béton actuellement construite par Eiffage à Bordeaux, devrait permettre une réduction de 45% des émissions de CO2 par rapport à une méthode de construction classique.
Et pour ancrer encore davantage cette vision dans la réalité, en donnant l’élan à tout l’écosystème en symbiose duquel Eiffage déploie sa stratégie, Eiffage a lancé en juin 2019 le club industriel Sekoya. Il s’agit d’une plateforme dédiée à l’émergence de solutions bas-carbone portées par des start-ups innovantes, et rejoint par plusieurs grands noms de l’industrie et du BTP, dont GRDF, Saint-Gobain ou Legrand. Comme le précise Guillaume Sauvé : « C’est un émulateur d’initiatives pour tous les acteurs qui travaillent sur ce sujet. Cela permet de les mettre en contact, pour diffuser plus rapidement des solutions existantes, ou pour faciliter l’invention de nouvelles solutions ».
Le soutien de la major a déjà porté ses fruits : la start-up Backacia, portée par Sekoya, a développé une place de marché digitale dédiée à la réutilisation des matériels de chantier. La jeune pousse de l’économie circulaire compte déjà parmi ses clients les grands noms du BTP, y compris Eiffage. Et participe, à son échelle, à l’objectif de valoriser 90% des déchets de chantier d’ici à 2025.
Enfin, en application du principe d’intelligence collective au service de la transition bas-carbone, Eiffage soutient également les entreprises innovantes de son secteur. Eiffage Génie Civil a ainsi signé un partenariat avec la société française Hoffman Green Cement Technologies, à l’origine d’une technologie de ciment décarboné. Ce partenariat de 3 ans porte sur la fourniture d’un volume d’environ 50 000 m3 de ciment décarboné, qui sera utilisé sur les chantiers de la major. Celle-ci investit également dans les matériaux biosourcés : en 2017, elle a créé sa filiale Eiffage Construction Bois pour répondre à la forte demande dans ce secteur. La tour Hypérion, tour de logements de 17 étages en structure mixte bois-béton actuellement construite par Eiffage à Bordeaux, devrait permettre une réduction de 45% des émissions de CO2 par rapport à une méthode de construction classique.
Repenser la ville
Au-delà des simples aspects liés à la construction, Eiffage pense aussi son métier en termes de conception de villes durables. En sa qualité d’ensemblier urbain, Eiffage conçoit aujourd’hui des éco-quartiers durables, qui lui servent à la fois de vitrine et de terrain d’expérimentation. Le groupe s’est doté d’un laboratoire de recherche et développement sur la ville durable, Phosphore, qui travaille à la recherche de solutions pour les villes de demain.
Phosphore est notamment à l’origine de Smartseille, un démonstrateur grandeur nature de la capacité du groupe à faire émerger un quartier durable tant du point de vue des techniques de construction que de son insertion dans le tissu environnemental et social local. En Ile-de-France, Eiffage développe également l’écoquartier LaVallée à Chatenay-Malabry, qui sera doté, à sa livraison en 2024, de 2200 logements, d’équipements, publics, commerces et bureaux au cœur de 8 hectares d’espaces publics.
Ces projets ont permis à Eiffage d’attirer l’attention de potentiels clients étrangers en réflexion sur le futur de leur évolution urbaine. À Noursultan (anciennement Astana) au Kazakhstan et à Libreville au Gabon, Eiffage a déployé un démonstrateur numérique de ville durable, tenant compte des spécificités et potentiels de chacune des villes en vue de leur transformation en villes durables. À Libreville, le démonstrateur d’Eiffage propose par exemple des solutions techniques en 3D pour faire face aux enjeux de la capitale gabonaise : transport urbain par câble pour désengorger les routes, thalassothermie pour couvrir les besoins énergétiques de la ville, gestion optimisée des déchets …
Autant d’initiatives en passe de faire d’Eiffage l’acteur du BTP le plus engagé en faveur du développement durable ? En tout état de cause, les efforts déjà engagés portent leurs fruits : la major a vu sa note relevée de D en 2017 à A- en 2020 dans le classement Climate Change du Carbon Disclosure Project (CDP).
Phosphore est notamment à l’origine de Smartseille, un démonstrateur grandeur nature de la capacité du groupe à faire émerger un quartier durable tant du point de vue des techniques de construction que de son insertion dans le tissu environnemental et social local. En Ile-de-France, Eiffage développe également l’écoquartier LaVallée à Chatenay-Malabry, qui sera doté, à sa livraison en 2024, de 2200 logements, d’équipements, publics, commerces et bureaux au cœur de 8 hectares d’espaces publics.
Ces projets ont permis à Eiffage d’attirer l’attention de potentiels clients étrangers en réflexion sur le futur de leur évolution urbaine. À Noursultan (anciennement Astana) au Kazakhstan et à Libreville au Gabon, Eiffage a déployé un démonstrateur numérique de ville durable, tenant compte des spécificités et potentiels de chacune des villes en vue de leur transformation en villes durables. À Libreville, le démonstrateur d’Eiffage propose par exemple des solutions techniques en 3D pour faire face aux enjeux de la capitale gabonaise : transport urbain par câble pour désengorger les routes, thalassothermie pour couvrir les besoins énergétiques de la ville, gestion optimisée des déchets …
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