Les défis de l’ISR
Selon Novethic, le marché de l’ISR est passé de 3,9 à 169,7 milliards d’euros entre 2003 et 2013. Si au départ l’ISR correspondait à des marchés de niche, il a un impact de plus en plus accru sur l’industrie financière. Et les approches varient considérablement d’un pays à l’autre. En France, c’est très largement l’approche « fonds de développement durable » qui domine alors qu’en Europe du Nord ou dans le monde anglo-saxon, les fonds d’exclusion sont plus répandus. En effet, si les expériences se multiplient dans les pays anglo-saxons, en France ce mécanisme est encore timide. Pourtant l’ISR pourrait être une piste pour optimiser la dépense publique comme le propose une des 21 propositions que formule le rapport remis en septembre 2014 au gouvernement. Il s’agirait selon Hugues Sibille, vice-président du Crédit Coopératif qui a présidé le Comité auteur du rapport, de « chercher d’autres solutions, une sorte de troisième voie entre le tout marché et le tout État » en s’inspirant d’une pratique déjà mise en place aux Etats-Unis, en Belgique ou en Angleterre. Ce mécanisme consisterait à passer de la dépense sociale à l’investissement social en faisant financier le programme d’une association par un investisseur privé. Les pouvoirs publics le rembourseraient ensuite avec un taux d’intérêt si l’association a atteint des objectifs sociaux définis.
Quoiqu’il en soit l’ISR est en mouvement et son développement propice à de nouveaux élans comme le souligne l’ouvrage éponyme de Patricia Crifo et Nicolas Mottis. L’avenir de l’ISR serait ainsi à rechercher dans la question de la structuration du marché par des labels. Au-delà de la performance financière, de nouvelles pistes d’exploration seraient également à chercher dans la distribution des produits vers des particuliers. En France, notamment le secteur a fortement été soutenu par les institutions et les réseaux bancaires ou d’assurance sont encore frileux à déployer ces produits d’épargne ISR sur le marché des particuliers. En effet, un sondage publié par le Forum pour l'investissement responsable (FIR) et le cabinet d'analyse extra-financière Eiris révèle que 63 % des personnes interrogées n'ont jamais entendu parler de l'ISR. De même, seuls 3 % des épargnants se sont vu proposer un produit d'investissement responsable par leur banque. La question de pose également s’agissant des PME où l’offre demeure encore fragmentée. Mais un des défis majeurs de l’ISR reviendrait à apaiser les guerres intestines entre les différents professionnels du secteur qui ne s’entendent pas sur une définition commune.
Selon Novethic, le marché de l’ISR est passé de 3,9 à 169,7 milliards d’euros entre 2003 et 2013. Si au départ l’ISR correspondait à des marchés de niche, il a un impact de plus en plus accru sur l’industrie financière. Et les approches varient considérablement d’un pays à l’autre. En France, c’est très largement l’approche « fonds de développement durable » qui domine alors qu’en Europe du Nord ou dans le monde anglo-saxon, les fonds d’exclusion sont plus répandus. En effet, si les expériences se multiplient dans les pays anglo-saxons, en France ce mécanisme est encore timide. Pourtant l’ISR pourrait être une piste pour optimiser la dépense publique comme le propose une des 21 propositions que formule le rapport remis en septembre 2014 au gouvernement. Il s’agirait selon Hugues Sibille, vice-président du Crédit Coopératif qui a présidé le Comité auteur du rapport, de « chercher d’autres solutions, une sorte de troisième voie entre le tout marché et le tout État » en s’inspirant d’une pratique déjà mise en place aux Etats-Unis, en Belgique ou en Angleterre. Ce mécanisme consisterait à passer de la dépense sociale à l’investissement social en faisant financier le programme d’une association par un investisseur privé. Les pouvoirs publics le rembourseraient ensuite avec un taux d’intérêt si l’association a atteint des objectifs sociaux définis.
Quoiqu’il en soit l’ISR est en mouvement et son développement propice à de nouveaux élans comme le souligne l’ouvrage éponyme de Patricia Crifo et Nicolas Mottis. L’avenir de l’ISR serait ainsi à rechercher dans la question de la structuration du marché par des labels. Au-delà de la performance financière, de nouvelles pistes d’exploration seraient également à chercher dans la distribution des produits vers des particuliers. En France, notamment le secteur a fortement été soutenu par les institutions et les réseaux bancaires ou d’assurance sont encore frileux à déployer ces produits d’épargne ISR sur le marché des particuliers. En effet, un sondage publié par le Forum pour l'investissement responsable (FIR) et le cabinet d'analyse extra-financière Eiris révèle que 63 % des personnes interrogées n'ont jamais entendu parler de l'ISR. De même, seuls 3 % des épargnants se sont vu proposer un produit d'investissement responsable par leur banque. La question de pose également s’agissant des PME où l’offre demeure encore fragmentée. Mais un des défis majeurs de l’ISR reviendrait à apaiser les guerres intestines entre les différents professionnels du secteur qui ne s’entendent pas sur une définition commune.