Un héritage esthétique préservé
En 1842, François-Charles Oberthur, maître imprimeur et lithographe, fonde son imprimerie. Elle devient rapidement une référence dans la région rennaise, jusqu’à être adoubée par la visite du président Mac-Mahon en 1874. En 1905, le fleuron breton est alors choisi afin d’éditer le « Répertoire de couleurs pour aider à la détermination des couleurs des fleurs et des plantes ».
A Oberthur donc de délivrer sur papier, des centaines de nuances aussi pigmentées que délicates, à l’instar du jaune paille, « comme observé sur les chaumes de céréales (la paille de seigle en particulier) » ou du blanc crème dont le précieux manuel compte pas moins de quatre échantillons. Cette « couleur ordinaire de la crème formée sur le lait», diffère du blanc neige, subtilement décrit comme une « couleur rappelant de la neige observée à la lumière diffuse ». Un sacré défi qui demande une finesse d’interprétation mais également une technique pointue en matière d’impression.
Ce solide bagage permet à Oberthur Fiduciaire de diversifier ses activités dans les années 1940 et d’entrer sur le marché de l’impression de billets de banque. Et si aujourd’hui, l’entreprise trône sur le podium mondial des imprimeurs dits de haute sécurité, c’est qu’elle a su mettre son expertise au service de clients pas comme les autres : les banques centrales chargées d’émettre la monnaie pour le compte des Etats.
La difficulté réside dans la « capacité à saisir, comprendre et valoriser l’identité du pays client », explique Thomas Savare qui dirige Oberthur Fiduciaire depuis 2008. « Toutefois, il est vrai que la « french touch », la réputation de bon goût des Français comme le prestige attaché au savoir-faire d'une entreprise séculaire ne sont probablement pas tout à fait étrangers au succès d’Oberthur Fiduciaire » ajoute ce dernier. Comme l’imprimerie a su, en son temps, saisir les subtilités du violet campanule ou du rouge grenat, Oberthur Fiduciaire a depuis conçu et imprimé la monnaie de 70 pays.
Pourtant, la griffe Oberthur a bien failli s’évanouir. Le dirigeant raconte volontiers que l’entreprise a été rachetée in extremis par son père Jean Pierre Savare en 1984, qui a su redonner la stature d’antan à l’imprimerie emblématique de Rennes. Et même dépasser ses espérances ! « Notre histoire est en effet un jalon auquel nous pouvons nous référer, non pas pour refuser le changement, mais pour orienter notre course, un petit peu comme l’étoile polaire peut servir de point de repère à un navigateur », explique Thomas Savare, fermement attaché à l’ancrage historique et territorial de son entreprise. Un cap solide pour l’ensemble des équipes qui travaillent aujourd’hui à faire vivre un héritage séculaire et qui encourage également les designers et graphistes de talent, bretons ou non, à rejoindre une aventure assez unique en son genre. Car un design sophistiqué dissimule bien d’autres secrets.
A Oberthur donc de délivrer sur papier, des centaines de nuances aussi pigmentées que délicates, à l’instar du jaune paille, « comme observé sur les chaumes de céréales (la paille de seigle en particulier) » ou du blanc crème dont le précieux manuel compte pas moins de quatre échantillons. Cette « couleur ordinaire de la crème formée sur le lait», diffère du blanc neige, subtilement décrit comme une « couleur rappelant de la neige observée à la lumière diffuse ». Un sacré défi qui demande une finesse d’interprétation mais également une technique pointue en matière d’impression.
Ce solide bagage permet à Oberthur Fiduciaire de diversifier ses activités dans les années 1940 et d’entrer sur le marché de l’impression de billets de banque. Et si aujourd’hui, l’entreprise trône sur le podium mondial des imprimeurs dits de haute sécurité, c’est qu’elle a su mettre son expertise au service de clients pas comme les autres : les banques centrales chargées d’émettre la monnaie pour le compte des Etats.
La difficulté réside dans la « capacité à saisir, comprendre et valoriser l’identité du pays client », explique Thomas Savare qui dirige Oberthur Fiduciaire depuis 2008. « Toutefois, il est vrai que la « french touch », la réputation de bon goût des Français comme le prestige attaché au savoir-faire d'une entreprise séculaire ne sont probablement pas tout à fait étrangers au succès d’Oberthur Fiduciaire » ajoute ce dernier. Comme l’imprimerie a su, en son temps, saisir les subtilités du violet campanule ou du rouge grenat, Oberthur Fiduciaire a depuis conçu et imprimé la monnaie de 70 pays.
Pourtant, la griffe Oberthur a bien failli s’évanouir. Le dirigeant raconte volontiers que l’entreprise a été rachetée in extremis par son père Jean Pierre Savare en 1984, qui a su redonner la stature d’antan à l’imprimerie emblématique de Rennes. Et même dépasser ses espérances ! « Notre histoire est en effet un jalon auquel nous pouvons nous référer, non pas pour refuser le changement, mais pour orienter notre course, un petit peu comme l’étoile polaire peut servir de point de repère à un navigateur », explique Thomas Savare, fermement attaché à l’ancrage historique et territorial de son entreprise. Un cap solide pour l’ensemble des équipes qui travaillent aujourd’hui à faire vivre un héritage séculaire et qui encourage également les designers et graphistes de talent, bretons ou non, à rejoindre une aventure assez unique en son genre. Car un design sophistiqué dissimule bien d’autres secrets.
Des technologies de pointe made in France
En effet, sous la finesse des traits, une dimension souvent peu connue de l’impression de haute sécurité apparaît en filigrane. « L’impression fiduciaire est une activité industrielle à très fort contenu technologique » détaille Thomas Savare. Car imprimer des billets de banque, c’est également mener un combat permanent contre les faussaires. Ces derniers se sont approprié des techniques ultra-perfectionnées. Aux fabricants de billets donc, de conserver une longueur d’avance et de développer des systèmes de protection des billets à la hauteur des exigences des banques nationales. « Croyez-moi, de tels impératifs stimulent incroyablement notre créativité aussi bien au plan artistique qu’au plan technologique ! Si bien que dans notre métier, l’innovation est une tradition. La nécessité d’innover en permanence est littéralement inscrite dans nos gênes » assure Thomas Savare.
Ce dernier a accompagné le tournant technologique de l’entreprise pour défendre un concept assez original, celui de l’ « artisanat high tech ». « En l’espèce, Oberthur Fiduciaire a su rester fidèle à sa compétence originelle, - l’impression - mais en la faisant évoluer considérablement aux plans stratégique et technologique », explique-t-il. Aussi Oberthur fiduciaire s’inscrit-elle sur la longue liste des entreprises de la région qui ont misé sur la R&D pour se distinguer de ses concurrents.
L’air breton serait-il donc propice à faire germer les brevets ? Peut-être ! En tout cas, Oberthur Fiduciaire a développé de nombreux procédés destinés à la lutte anti-contrefaçon à l’instar de Swing, un dispositif de sécurité imprimé à effet optiques variables apposé sur une fenêtre transparente. Autre exemple, Fluochrom, un brevet qui repose sur l’impression fluorescente ou Securicoat, un vernis de protection qui rend le billet inviolable.
Oberthur Fiduciaire peut également compter sur sa filiale Oberthur Cash Protection qui conçoit des systèmes destinés à assurer la sécurité des billets pendant de leur transport. En cas de danger, les convoyeurs de fonds équipés d’une mallette antivol peuvent déclencher un système qui macule les billets d’une encre indélébile, afin de les rendre inutilisables par d’éventuels braqueurs.
Des innovations 100% locales à vocation mondiale, qui font la part belle aux compétences techniques mais également aux valeurs revendiquées par le management d’Oberthur Fiduciaire. Goût du challenge, libération des talents individuels, développement des performances collectives sont au cœur de la politique RH afin d’attirer des candidats de haute voltige. Une vision pertinente de l’avenir car l’activité d’impression fiduciaire va continuer de se complexifier, confie le capitaine d’industrie. Il n’empêche : Oberthur Fiduciaire compte encore longtemps porter haut les couleurs de la France.
Ce dernier a accompagné le tournant technologique de l’entreprise pour défendre un concept assez original, celui de l’ « artisanat high tech ». « En l’espèce, Oberthur Fiduciaire a su rester fidèle à sa compétence originelle, - l’impression - mais en la faisant évoluer considérablement aux plans stratégique et technologique », explique-t-il. Aussi Oberthur fiduciaire s’inscrit-elle sur la longue liste des entreprises de la région qui ont misé sur la R&D pour se distinguer de ses concurrents.
L’air breton serait-il donc propice à faire germer les brevets ? Peut-être ! En tout cas, Oberthur Fiduciaire a développé de nombreux procédés destinés à la lutte anti-contrefaçon à l’instar de Swing, un dispositif de sécurité imprimé à effet optiques variables apposé sur une fenêtre transparente. Autre exemple, Fluochrom, un brevet qui repose sur l’impression fluorescente ou Securicoat, un vernis de protection qui rend le billet inviolable.
Oberthur Fiduciaire peut également compter sur sa filiale Oberthur Cash Protection qui conçoit des systèmes destinés à assurer la sécurité des billets pendant de leur transport. En cas de danger, les convoyeurs de fonds équipés d’une mallette antivol peuvent déclencher un système qui macule les billets d’une encre indélébile, afin de les rendre inutilisables par d’éventuels braqueurs.
Des innovations 100% locales à vocation mondiale, qui font la part belle aux compétences techniques mais également aux valeurs revendiquées par le management d’Oberthur Fiduciaire. Goût du challenge, libération des talents individuels, développement des performances collectives sont au cœur de la politique RH afin d’attirer des candidats de haute voltige. Une vision pertinente de l’avenir car l’activité d’impression fiduciaire va continuer de se complexifier, confie le capitaine d’industrie. Il n’empêche : Oberthur Fiduciaire compte encore longtemps porter haut les couleurs de la France.